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9. Les pentes de Saint‑Paul / Le Port / La Possession
Fiche
d'identité
Les pentes de Saint-Paul / Le Port / La Possession sont cadrées par le Cap La Houssaye au Sud, les falaises et la corniche de Bellemène à l’Est et le massif de La Montagne au Nord. Les pentes de la Possession, tenues entre le massif de la Montagne et la Rivière des Galets s’allongent en un étroit passage menant au cirque de Dos D’Ane, replat cerné de remparts et bordant le cirque de Mafate.
Sur le littoral, les baies rassemblent une étonnante addition de plaines formées de galets (plaine des Galets), de terres (Savanna) et de sables (Saint-Paul), bordées à l’amont de pentes qui les séparent de Mafate, et cisaillées au centre par la rivière des Galets, exutoire de Mafate.
Communes concernées : Saint-Paul, Le Port, La Possession
Unités de paysages
locales
9b. La Plaine de Saint‑Paul
9c. Les pentes de La Possession
9d. Le mini‑cirque de Dos d’Ane
La Plaine du Port et de Cambaie
Elle constitue la seule vraie plaine de l’Ouest étendue de part et d’autre de la rivière des Galets. Peu contraignante par le relief, mais davantage par le climat sec et chaud et l’aridité des galets, elle accueille l’urbanisation du Port et de la Possession, mais aussi le développement économique grâce à la présence du seul port en eau profonde de l’île.
La Plaine de Saint-Paul
Les courants marins ont formé une flèche de sable (un lido) sur laquelle s’est allongée la ville historique de Saint-Paul. Les eaux piégées ont formé l’étang de Saint-Paul, un des trois milieux humides de l’île aujourd’hui classé en réserve naturelle. Les pentes agricoles de Savannah dominent l’ensemble.
Les pentes de La Possession
Elles sont en voie d’urbanisation massive
Le mini-cirque de Dos d’Ane
Un monde à part, ayant préservé une agriculture spécifique.
Caractéristiques
paysagères
Un patrimoine architectural.
Une structure urbaine de villes-jardins.
Une richesse en lieux de mémoire et sites d’intérêt.
Une dégradation du paysage des mi-pentes sous la pression de l’urbanisation.
Le mini-cirque de Dos-D’Ane, un monde agricole isolé.
Des plaines, uniques dans l’ouest nées d’une origine géologique multiple.
Des ravines nombreuses et discrètes à l’exception de la monumentale Rivière des Galets.
Une agriculture fragilisée et en mutation.
Des villes à la reconquête du littoral.
Des plaines, uniques dans l’Ouest nées d’une origine géologique multiple
Une série de plaines, très horizontales, formées par Les baies de La Possession et de Saint-Paul s’avancent en mer en aval des pentes, entre les falaises littorales du nord de la Possession et celles du Cap la Houssaye au sud de Saint-Paul centre. Ces plaines uniques sur les pentes de l’ouest et marquées par l’absence de reliefs contraignants à grande échelle, s’organisent en un système de forme allongée sur une quinzaine de kilomètres, pour une épaisseur maximale de 6 kilomètres au droit de la Pointe des Galets.
Les pentes de l’ouest sont à l’inverse marquées et omniprésentes.
L’origine géologique complexe participe à la diversité des paysages de la baie composée d’une triple plaine :
La baie, composée d’une triple plaine
L’exceptionnelle plaine humide de l’Étang de Saint-Paul
L’étang de Saint Paul, zone humide d’intérêt international RAMSAR, est classé en Réserve Naturelle Nationale sur plus de 400 hectares par le caractère exceptionnel et la fragilité de son espace naturel. Il est formé d’une mosaïque d’habitats humides, formant un complexe littoral unique, isolé du reste de la plaine littorale et perceptible principalement par ses lisières paysagères depuis la route du Tour des Roches et la RN1.
Cet étang, le plus vaste des trois étangs littoraux de La Réunion, présente l’ensemble le plus diversifié de groupements végétaux marécageux et en particulier l’unique prairie de Cyperus papyrus de l’île. Il est aussi un site important pour la nidification des deux principales espèces d’oiseaux d’eau de La Réunion, la Poule d’Eau (Gallinula chloropus) et le Butor vert (Ardeola striata). De plus, c’est un lieu d’hivernage pour plusieurs espèces de limicoles paléarctiques. Une faune d’eau douce typique et intéressante s’y développe bien qu’appauvrie. Cet étang est nécessaire au maintien d’équilibres biologiques originaux, et présente de grands intérêts dans le contexte réunionnais, notamment sur le plan de l’écologie (habitats, espèces) mais aussi sur le plan du paysage et du patrimoine. Cette zone humide présente également un intérêt majeur à l’échelle des Mascareignes.
- Paysage saisissant de cocotiers et de masses boisés verts tendre dont la beauté apparaît brutalement à la sortie du tunnel de Plateau Caillou depuis la route des Tamarins.
- Lisières boisées de l’étang depuis le chemin du Tour des Roches et fortement appréciées pour leur fraîcheur lors des fortes chaleurs, (pique-nique, jogging…)
La plaine de Savanna, une plaine agricole en toile de fond des paysages littoraux
Des ravines nombreuses et discrètes à l’exception de la monumentale Rivière des Galets
Des ravines nombreuses qui s’effacent dans les villes
Des ravines profondes sur les pentes ou remparts de Saint-Paul.
Des ravines plus discrètes sur les pentes de La Possession
Les ravines de La Possession sont nombreuses et souvent sont moins lisibles sur les pentes étirées de la commune. C’est principalement l’échancrure de La grande ravine des Lataniers et de la ravine à Marquet que l’on perçoit. Sur la plaine urbanisée, la présence des ravines en partie endiguées, devient plus discrète. Elles forment parfois le support de promenade comme sur les berges de la Ravine Balthazar.
Ces ravines temporaires présentent ponctuellement des secteurs d’intérêt écologique. Cela se retrouve notamment au niveau de la Grande ravine et Petite ravine des Lataniers, avec la présence de stations végétales rares correspondant à des individus formant l’ancienne forêt semi-sèche endémique de La Réunion. Sur les affleurements ou en falaise, il s’y retrouve aussi des sites de nidification de Paille en queue voire même de chauves-souris. Le Papangue, seul rapace de l’île, fréquente aussi ces zones sub-naturelles pour s’alimenter et nicher dans les secteurs plus reculés et calmes. Des ravines fortement dégradées par les invasions biologiques.
À l’instar d’autres secteurs des bas de La Réunion, les pentes et ravines souffrent d’un développement massif d’espèces exotiques envahissantes (EEE). Ces dernières forment une végétation vigoureuse et moutonnante qui ferme les milieux et couvre densément les remparts (Liane papillon, Bois caraïbe, Faux poivrier…). Ce phénomène se répand dans les espaces non contrôlés (terres en friche, bords de voie…) en supprimant les rares ouvertures visuelles vers le littoral.
La Rivière des Galets, au cœur de la plaine littorale
Au centre de la plaine, l’énorme lit de la Rivière des Galets offre des vues sur l’entrée de Mafate et Piton Cabris. Composé d’un paysage aride de galets (l’eau ne dessinant qu’un mince et discret filet hors des périodes cycloniques), et large de 350 à 750 mètres, la Rivière des Galets symbolise le cœur de la plaine aride. Les berges endiguées de grands murs de béton, bordées de lisières tantôts urbanisées, tantôt naturelles forment une coupure marquée au cœur de la plaine urbanisée de Le Port, La Possession et Saint-Paul.
Les berges quoi que peu accueillantes sont appropriées par les riverains : baignade exceptionnelle en été, lieu de jogging. Un accès à Mafate quoique confidentiel.
Cette ravine est le lieu de passage privilégié du Pétrel de Barrau qui suit le cours de la Rivière des Galets pour rejoindre son unique site de nidification, le Gros Morne. Les Puffins empruntent également ce couloir. Toute la plaine de Saint-Paul et du Port est d'ailleurs survolée par ces oiseaux marins qui privilégient ensuite « l'axe » de la rivière des Galets. La rivière des Galets est une rivière pérenne, la faune aquatique y est diversifiée et d'intérêt patrimonial nécessitant un maintien de la continuité hydrobiologique et de la qualité des eaux. Rôle essentiel de l'embouchure (nourrissage, transition, reproduction pour nombreuses espèces).
Biotope
Le mini-cirque de Dos-D’Ane, un monde agricole isolé
La voie menant à Dos d’Ane forme un long parcours en lacets assorti de vues remarquables sur les hauts (massif de La Montagne et de la Roche Ecrite) et de fenêtres visuelles sur le littoral. La route-paysage traverse le plateau de Sainte-Thérèse, formé de terres agricoles non irriguées touchées par l’enfrichement.
Dos d’Ane est un petit monde à part, installé sur des plateaux successifs entre 800 et 1100 m d’altitude et cerné d’imposants remparts en limite des pentes extérieures. Le climat frais a permis le développement d’une agriculture maraîchère composant un paysage singulier de parcelles maraichères et d’exploitations mitées par la pression urbaine.
Les cases sont cristallisées de façon lâche autour de la voie qui sillonne le cirque. Image peu accueillante de l’architecture formée de cases en béton ou de parpaing brut et de cours.
Une dégradation du paysage des mi-pentes sous la pression de l’urbanisation
Les pentes en voie d’urbanisation massive
Des formes architecturales peu adaptées au relief
- Habitat collectif pas toujours inséré dans la pente : effet de barre lisible dans le paysage.
- Cases individuelles isolées sur des terrains difficiles : rempart de ravine accentuant la densité peu contrôlée des paysages des mi pentes.
- Lotissements avec une architecture souvent systématique : empreinte dans le paysage.
- Des parcelles étroites (en réponse au cout du foncier) et une insertion paysagère réduite des constructions.
Une structuration urbaine difficile
Une agriculture fragilisée et en mutation
L’urbanisation en masse des pentes impacte les terres agricoles dont les lisières sont largement concernées par la déprise agricole et le mitage.
Des ilots de cultures diversifiées et traditionnelles émaillent le territoire : cultures sous couvert au Tour des Roches, cultures maraichères dans la Grande Ravine des Lataniers… Des projets de permaculture souvent associatifs s’inspirant des pratiques agro forestières traditionnelles se développent faisant émerger un autre lien à la terre. Les exploitation cannière s’accompagnent souvent de cultures diversifiées.
Une plaine favorable au développement d’équipements, de zones d’activités commerciales et industrielles
La zone d’activité de la ZAC 2000 au Port, bordée d’une lisière paysagère arborée généreuse reste une zone exemplaire dans le paysage monotone et peu qualifié des zones d’activités existantes.
À proximité du Port Est, le développement d’équipements industriels hors norme s’intensifie en lien avec le développement du grand port maritime.
Une structure urbaine de villes-jardins
Le dessous du viaduc de la route des Tamarins à Saint-Paul, pendant et après travaux : recréation d’une zone humide en faveur de la biodiversité et de la protection de la ville contre les inondations (Région/DDT Réunion/Ville de Saint-Paul, Folléa-Gautier paysagistes urbanistes).
À La Possession, le nouveau quartier ZAC Cœur de ville a développé d’ambitieux espaces paysagers dans un quartier dense favorisant un urbanisme de végétal qui fait référence dans l’ile et qui se déploie progressivement dans la ville. Le quartier fait référence à l’échelle de l’ile et inspire de nouvelles opérations prévues dans le cadre de l’Écocité insulaire te tropicale du TCO.
Une richesse en lieux de mémoire
Patrimoine architectural
Le patrimoine architectural historique des villes de la plaine littorale est important : berceau du peuplement à Saint Paul, lieu de mémoire des Lazarets à la Grande Chaloupe, histoire du CFR et des cheminots et du premier port de la Rivière des Galets, activité sucrière…
La ville de Saint-Paul, dont le tissu urbain est resté intact possède une richesse de villas pour certaines réhabilitées et pour d’autres encore dégradées. Quelques monuments remarquables sont à souligner : l’hôtel Lacaye, la maison franco-chinoise, L’ancienne usine de Savanna et les dépendances, Temple tamoul, des cases privées.
Des sites d’intérêt rares et précieux
La Ravine Bernica
La Ravine Bernica, site culturel classé présente des gorges étroites à la végétation dense dont le charme sauvage a autrefois inspiré le poète Leconte de Lisle et de nombreux peintres.
Le sentier « bassin pigeon » embroussaillé, n’invite pas à la découverte de ce lieu « magique ». Il permettait autrefois une promenade en barque depuis le bassin Pigeon jusqu’au Moulin à eau du Tour des Roches. Un projet de valorisation du site est en cours.
Perdu sur la montagne, entre deux parois hautes,
Il est un lieu sauvage, au rêve hospitalier
Qui, dès le premier jour, n'a connu que peu d'hôtes.
Le bruit n'y monte pas de la mer sur les côtes,
Ni la rumeur de l'homme : on y peut oublier.Leconte de Lisle
Le cimetière marin
Le parc de la Grotte des Premiers français
Le quartier de Savanna
Le quartier de Savanna porte encore les vestiges patrimoniaux du hameau d’autrefois vivant au gré de l’ancienne usine sucrière (habitat, alignements de palmiers, bâtiments industriels…). Ce site regorge d’éléments patrimoniaux d’intérêt, renforcés par la proximité de l’étang de Saint-Paul et du Tour des Roches.
La mutation du quartier en zone tertiaire et commerciale semble avoir supplanté la dynamique de valorisation patrimoniale. Le développement récent d’un tiers lieu associatif dans une longère du site (Conseil Général) pourrait réactiver l’attrait culturel du quartier.
Abords de l’Étang Saint-Paul
Parc Rosthone
Des villes à la reconquête du littoral
Le littoral, longtemps perçu comme un milieu hostile, est aujourd’hui convoité dans le cadre d’une réappropriation de la façade maritime, distincte en fonction des singularités des sites.
À Saint-Paul, un programme ambitieux de reconquête du littoral engagé depuis plusieurs années s’inscrit dans la recomposition urbaine de la ville : réhabilitation des espaces publics littoraux, restructuration urbaine du front de mer.
La forêt littorale de Saint-Paul forme un littoral boisé entre le secteur de Cambaie et la ville de Saint-Paul. Bien que les essences soient exotiques, différentes actions ont été entreprises pour restaurer cette forêt (dans le cadre du Plan d’aménagement forestier de la forêt littorale de Saint Paul). Différentes actions ont été entreprises sur le littorale, avec des plantations et structures d’accueil. Un secteur de plage de Cambaie a aussi bénéficié d’actions de restauration douce (coupe, plantations), devant permettre une transformation progressive de ce littoral, visant un retour vers la naturalité. Cela pourrait aussi être favorable aux tortues marines, la zone étant une ancienne plage de ponte.
L’étroite façade littorale de La Possession, coupée de la ville par la RN1 a fait l’objet de valorisation : création d’une lisière littorale boisée accompagnant le port abri et devant s’étendre vers le Nord, liaison douce programmée par passerelle avec le centre-ville, etc.
Ce secteur d’entrée sur la NRL à terme devrait encore évoluer, dans le respect de la valorisation du front littoral poursuivi par la commune.
Enjeux et préconisations
Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur
Les ravines accessibles au public
- Nettoyage des ravines accessibles, par lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes.
- Rebords de ravine : protection contre l'urbanisation (mise à distance), création de points de vue, espaces de proximité et création de liaisons hauts-bas.
- Embouchure des ravines : valorisation des embouchures de ravines sur le littoral.
- Ravines en zones urbaines : identification au PLU d'emprise permettant la reconquête, des bords de ravines en zone urbaine, cheminements doux, aménagement de berges.
- Rivière des Galets : projet d’aménagement paysager des berges et de passage du sentier littoral.
- Ravine Balthazar (et ses différents bras) dans la ZAC Moulin Joli : projet de poursuite de la valorisation des liaisons douces.
- Ravine des Lataniers…
Les grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation
- Préservation des grandes entités agricoles homogènes et cultivées.
- Irrigation des terres pour favoriser leur mise en culture. Ce sont des espaces de respiration dans les pentes, soulignant l'étagement et l'alternance.
- Arrêt de l'urbanisation diffuse, valorisation architecturale et paysagère du mitage existant.
Espace agricole ponctué d’ouvrages techniques souvent mal intégrés dans le paysage.
Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)
- Diversité des cultures et enrichissement des paysages, création de circuits à thèmes, valorisation économico-touristique, développement de l'agro-tourisme, valorisation culturelle.
- Valorisation des paysages agricoles à Dos d'âne et sur le plateau de Sainte Thérèse.
- Valorisation des paysages agricoles de Savanna à travers l'histoire des terres, de l'époque sucrière et de l'ancienne usine.
- Valorisation de l’agriculture traditionnelle agro forestières et vertueuse aux abords de l’étang.
- Encouragement au développement de l’agriculture urbaine sur la plaine littorale : projet sur le triangle agricole du Port, projet sur la ZAC Cambaie, etc.
- Accompagnement des projets agro forestiers ou de permaculture. Exemple : Jardin Fon Imar…
- Poursuite de la valorisation économico-touristique, développement de l'agro-tourisme.
- Valorisation culturelle.
- Valorisation paysagère des routes à thème, valorisation paysagère et environnementale des espaces agricoles par la plantation de structures végétales : essences silhouettes, structures bocagères de protection contre l'érosion...
- Zones agricoles au contact des zones urbaines : maîtrise de l'extension d'activité et des zones d'habitat : Piton Défaud et Sainte-Thérèse.
Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale)
- Protection des sites littoraux contre l'érosion et la sur fréquentation.
- Restauration par des aménagements respectueux des sites et en sensibilisant la population : Front littoral de Cambaie, Front littoral du Port et de la Possession.
- Repérage et protection stricte des espaces naturels au contact direct du littoral ; valorisation « écologique », économico-touristique et patrimoniale, espaces de respiration.
- Réhabilitation des forêts littorales pour leur rôle de protection du littoral et de préservation des milieux (forêt littorale de Saint-Paul, de Cambaie, de l'Étang de Saint-Paul…) mais également dans l'objectif de favoriser le retour des pontes des tortues marines (Site singulier à Cambaie).
Le patrimoine architectural urbain
- Identification et protection (aux PLU), soutien à la gestion et à la rénovation, développement de la sensibilité au patrimoine culturel architectural, paysager et urbain.
- Affirmer la mise en valeur du petit patrimoine sur le littoral et valorisation des lieux de mémoires.
- Sentiers pavés et anciens canaux.
- Le patrimoine bâti des villes littorales : cases créoles, bâtiments CFR
- Les cimetières marins : Saint-Paul, Le Port.
- Les usines et les dépendances : Savanna…
- La grotte des premiers français.
- Les jardins privés…
Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage)
- Protection contre l'urbanisation linéaire et identification (aux PLU) et préservation des coupures d'urbanisation, espaces de respiration :
- Route de la Plaine Saint-Paul traversant les champs de canne.
- Route menant à Dos d'âne.
- Route du Tour des Roches.
- Identification (aux PLU) des points de vue et valorisation paysagère. Marquage par la plantation d'arbres -signaux, point de stationnement, le cas échéant aménagement touristique, culturel, pédagogique, ...). Cela concerne en particulier :
- La route vers Dos d'âne.
- Le Tour des Roches : valorisation paysagère et patrimoniale.
- Routes ligne de vie (routes habitées à leurs abords).
Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création
Les voies d'accès et accueils des sites de nature
- Élaboration de plans d'aménagement des sites mettant en valeur l'ensemble des potentialités paysagères et écologiques dans le but d'une meilleure répartition de la fréquentation sur les sites naturels littoraux et forestiers.
- Requalification des espaces et meilleure répartition de la fréquentation, éloignement des stationnements et mise en valeur des sites :
- Valorisation du cadre patrimonial de l’entrée de ville Sud de Saint Paul : proximité du cimetière, de la Grotte des premiers français, du littoral…
- Valorisation des chemins de découvertes aux grands sites (Ravine Bernica, Étang, bassin Vital…).
- Requalification des espaces littoraux, restauration des plantations, lutte contre l'érosion littorale, renaturation et protection du milieu et une valorisation douce de ces lieux fréquentés en lien avec le sentier littoral : sentier littoral du Port, de Saint-Paul, de La Possession.
Les zones industrielles et commerciales peu attractives
- Réhabilitation des zones industrielles trop denses et dégradantes pour l'environnement : hiérarchie des voiries, repères, plantations etc.
- Paysagement des grands projets de zones industrielles et commerciales prévues sur le territoire : cahier des charges ambitieux avec intégration paysagère, espaces tampons perméables, plantations (bassins, noues, haies, arbres…), fenêtre sur le grand paysage.
- Accompagner l’évolutivité et la mutation des zones commerciales à terme dans le cadre de la ville durable de l’Écocité.
Les limites non traitées entre les villes et l’espace agricole
- Création de lisières assurant la limite entre les villes et l’espace agricole. Face à la pression urbaine, les pentes méritent une grande qualité d'inscription dans le paysage. Ces espaces-tampons peuvent jouer un rôle écologique contribuant à l'amélioration de l'assainissement, des eaux usées et des eaux pluviales. Ils peuvent constituer des lieux de détente « plats » pour les riverains.
Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant
- Respect d’identité des bourgs des hauts par une architecture et une densité respectant la place du végétal et l’échelle du bourg.
- Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage), encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables.
Les sites urbains à valoriser
- Identification et soutien à la requalification architecturale et/ou végétale, recomposition urbaine des quartiers.
- Mise en œuvre des grandes actions de l’étude de structuration de Dos d’Ane pour valoriser la qualité paysagère du bourg.
- Confortement de la centralité et des seuils d’entrée, organisation des circulations, réhabilitation de l’habitat et préservation du patrimoine architectural.
- Soin de l'environnement quotidien de la case et de la route : clôtures, abords immédiats de la route, plantations et débordements végétal des jardins. Mise en scène des ouvertures sur le grand paysage à maintenir.
Cambaie Omega devrait accueillir un écoquartier sur un périmètre de 76 ha en cœur d’agglomération et inscrit dans la démarche Écocité. Le projet comprend un programme ambitieux de logements, d’activité et de loisirs développés dans une démarche durable et environnementale.
- Le défi de l’Ecocité : concilier croissance démographique et développement équilibré du territoire, notamment entre les hauts et le littoral. Déjà lancé sur certaines opérations, (ZAC Cœur de ville à La Possession…) le programme qui concerne les 3 communes propose un modèle de développement mesuré et adapté au territoire.
- Pacification des secteurs et développement des liaisons douces. Qualification des pistes cyclables à ombrager. Création de parcours piétonniers et d’allées paysagères ombragées.