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12. Le cirque de Mafate

Fiche
d'identité

Le cirque de Mafate est, à l’instar de Cilaos et de Salazie, limité par des remparts vertigineux : à l’Est, le rempart du Piton Fougères jusqu’à la Roche Écrite, au Sud, le massif du Piton des Neiges et à l’Ouest, celui du Maïdo jusqu’au Grand Bénare. Le défilé de la rivière des Galets, au Nord-Ouest, relie l’intérieur montagneux du cirque de Mafate au littoral. La crête des Calumets cloisonne le cirque en deux : la partie basse reste sous 1 100 m d’altitude, composée notamment des îlets des Lataniers, Roche Plate, Grand Place, îlet à Bourse, Aurère, Cayenne. La partie haute s’échelonne entre 1 100 m et 1 700 m d’altitude, avec les îlets de La Nouvelle, Marla, Trois Roches.
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EPCI concernées : TCO
Communes concernées : Saint-Paul, la Possession
Ces cartographies étant des compilations de couches pouvant évoluer, vous pouvez vous rendre sur le site Carmen (CARtographie du Ministère de l’Environnement) afin d’accéder aux couches à jour, ainsi qu’à toutes les données SIG publiques.

Unités de paysages
locales

12a. Le défilé de la rivière des Galets
12b. Le cirque côté Aurère
12c. Le cirque côté La Nouvelle
12a

Le défilé de la rivière des Galets

Il est profondément creusé sur 9 kilomètres, formant un canyon remarquable d’aspect sec.

12b

Le cirque côté Aurère

Refermé par la crête des Calumets, il est plus isolé et accueille des îlets plus authentiques.

12c

Le cirque côté la Nouvelle

Dominé par les plus hauts sommets de l’île — Grand Bénare et Piton des Neiges —, il présente des îlets plus vastes et même quelques plateaux forestiers.

Caractéristiques
paysagères

Un cirque aux reliers puissants et enchevêtrés :
pitons, crêtes et ravines.

Des forêts fragilisées.

Les îlets : replats miraculeux au milieu des tempêtes de pentes.
Une évolution de l'îlet traditionnel vers le village gîte.

Des petits coins de nature préservés.

Un paysage de « friches agricoles » et de lisières forestières altérées.

Vues remarquables depuis les remparts du cirque.

Structures paysagères

Un cirque aux reliefs puissants et enchevêtrés : pitons, crêtes et ravines​

Les remparts vertigineux ferment le cirque sur lui-même. Ils sont interrompus par l’énorme échancrure de la Rivière des Galets à l’aval, exutoire unique du cirque.
Remparts vertigineux et ligne formée par la canalisation des orangers, au loin.
Ilet Roche Plate depuis le GR2, face au piton Calumet et à la crête des Calumets.
La crête d’Aurère avec îlet à Malheur.
La crête des Calumets vue depuis le GR entre Aurère et Ilet-à-Malheur (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).

Les crêtes sont acérées et fines comme des lames de couteau : la crête des Calumets qui s’allonge entre le Morne de Fourche et le Piton des Calumets, la crête de la Marianne, la crête d’Aurère, la crête des Orangers…

Le Pic des Cabris depuis Ilet-à-Bourse (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).
Piton Cabris au détour d’un sentier.
Depuis le sentier scout, La Nouvelle face au Bronchard, au fond Piton Cabris.
Piton des Neiges, col du Taïbit et Grand Bénare.

Des pics fiers comme des monuments se dressent partout : Piton Cabris, emblématique du cirque de Mafate, car perceptible depuis la côte, dans l’axe du couloir de la Rivière des Galets ; mais aussi, Piton des Calumets, Morne de Fourche, Cimendef, Gros Morne et Piton des Neiges, Piton Tortue, Piton Carré, les Trois Salazes, le Bronchard…

Le relief enchevêtré du cirque, fait de pitons, de crêtes et de ravines, est dominé par les « bad lands », dus à l’érosion naturelle et à l’aggravation de ces phénomènes par les activités humaines.

Les reliefs escarpés des remparts ont favorisé la protection puis l’installation lors de la période du marronage, des esclaves en fuite.

Des formations et espèces végétales d’intérêt sont tout de même encore accrochées sur les pitons et remparts les plus « sains » (reliques de fourrés secs ou individus isolés de ces milieux), et également propices à la nidification des oiseaux (puffins, paille en queue, papangue, oiseaux forestiers…).

La vertigineuse Rivière des Galets.
Ravines encaissées et passerelle suspendue.
Traversée à gué de la rivière des Galets.

Des ravines profondes entaillent par des « V » étroits l’ensemble du cirque. Le lit des rivières forme un bon fil conducteur reliant les îlets : la rivière des Galets profondément creusée, sépare les Lataniers de Cayenne, Roche Plate de La Nouvelle. Le sentier du Bras des Merles, resserré entre deux parois rocheuses, relie Deux Bras à Aurère, la rivière des Galets raccroche Trois Roches à Marla.

La rivière des Galets constitue un important corridor écologique ou corridor de migration pour les oiseaux marins (Pétrel de Barau et Puffin tropical). Elle concentre d’ailleurs la plus grande proportion de Pétrels de Barau qui transitent entre leurs colonies de reproduction (Grand Morne) et l’océan (pour l’alimentation). Des Puffins empruntent également ce corridor et nichent préférentiellement sur les remparts Ouest du cirque. En tant que rivière pérenne, la Rivière des Galets est l’hydrosystème le plus important de la région Ouest, bien que le peuplement piscicole soit moyennement diversifié. Cette pauvreté résulte apparemment de l’assèchement fréquent de tout le cours inférieur qui limite la colonisation depuis la mer.

Les îlets : replats miraculeux au milieu des tempêtes de pentes​

La Rivière des Galets séparant Ilet aux Lataniers de Cayenne.
Îlet Cayenne.
Îlet d’Aurère (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Îlet de Grand Place (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Ilet de Marla (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).

Les îlets flottent miraculeusement au-dessus des creux gigantesques des ravines confortant le caractère naturellement défensif des replats de Mafate, bordés de lit de rivières profondément érodées.

Ils sont coupés de l’océan à l’exception d’Îlet-à-Bourses, seul îlet qui livre d’étroites vues maritimes.

La géomorphologie a joué un rôle primordial dans l’installation des habitants. L’existence d’impluvium ou de petites cuvettes sur les étendues aplanies des îlets a facilité la valorisation des eaux de ruissellement comme en témoignent les vestiges de cultures en talwegs et de murs en pierre sèches à Roche Plate. Le couvert forestier des ilets a également favorisé le maintien des terres au profit des cultures. Le contexte géomorphologique a permis une organisation groupée de l’habitat sans occasionner de véritable centralité (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets – Mafate– Agence Leu).

Vues remarquables depuis les remparts du cirque​

Depuis le Maïdo, la Nouvelle devant le Piton des Neiges, et Marla au pied du col du Taïbit.
Mafate par la vertigineuse canalisation des Orangers.
Vues remarquables depuis les remparts du cirque. Les sentiers des remparts offrent des fenêtres en pointillés et des vues plus larges depuis les sommets de Piton Fougères, de la Roche Ecrite, du Maïdo et du Grand Bénare, permettant de plonger le regard dans les entrailles du cirque.
Le chemin de la canalisation des Orangers, au départ de Sans Souci à l’Ouest, s’ouvre en balcon sur la rivière des Galets sur 13 km. C’est l’un des plus longs sentiers de canalisation de l’île. Le cirque, d’abord caché par les remparts, se dévoile peu à peu, les pitons et les îlets surgissent au fur et à mesure que l’on avance et s’élève sur le sentier.
Panorama depuis Piton Fougères.

La vue depuis Piton Fougères au-dessus de Dos d’Ane embrasse le cirque. Elle montre une certaine linéarité des remparts et une impression — relative — d’équilibre : le Piton des Neiges au fond, la Roche Écrite et le Grand Bénare.

Les sentiers, lignes de vie, outil de travail et de découverte ​

Sentier vertigineux de la canalisation des Orangers.
Entaille du sentier de la canalisation des Orangers dans le rempart.
Sentier Ilet de Cayenne.
Sentier dans zone rocheuse.

Les sentiers constituaient autrefois de véritables lignes de vie permettant la liaison entre les ilets, le chemin vers la parcelle (de culture ou d’élevage) ou le point d’eau et enfin représentaient un lien social entre les familles et amis. Ces valeurs d’usages persistent aujourd’hui mais sont largement modifiées par l’explosion des activités de randonnées.

Les sentiers continuent à favoriser les échanges commerciaux avec l’extérieur du cirque. Autrefois entretenus par les habitants, ils sont désormais gérés par les collectivités (ONF, Département…).

Ils participent largement à la perception des ilets et des paysages du cirque par la qualité de leur traitement et la qualité d’accueil qu’ils procurent.

Absence de routes, sentiers vertigineux… et découverte à pied, sac au dos !
Le cirque de Mafate présente sans doute les paysages les plus extra-ordinaires de l’île. Inaccessible aux voitures, il se mérite à pied et forme à ce titre un territoire d’exception.
Longue marche avant le col du Taïbit.
L’absence de route, le développement des gîtes et l’attrait du confort ont suscité le développement de liaisons par hélicoptères. Leur ballet rompt le silence et l’apparent isolement des îlets du cirque.
Paysage singulier de la Rivière des Galets.
Un sentier caillouteux dans la rivière des Galets avec une piste de 4X4 facilite l’accès au cirque pour les randonneurs mais surtout pour les habitants.
Marla depuis la montée du Taïbit.
Sentier Scout.
Six entrées singulières se distinguent pour atteindre le cœur de Mafate :

Un paysage de « friches agricoles » et de lisières forestières altérées​

Larges prairies ouvertes au pâturage à Marla.
Pâturage de cabris Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu)
Pâturage de bovins Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).

Le paysage s’ouvre à un pastoralisme diffus. L’élevage tient sa place dans le cirque et certains replats sont occupés par cette activité : pâturages (vaches et chèvres…), élevage de porcs, élevage de cerfs à Marla mais aussi sylvo-pastoralisme. L’élevage s’étend bien au-delà des îlets et concerne le paysage forestier, jusqu’à la Plaine des Tamarins ou le plateau Kerval.

La divagation du bétail dans les milieux forestiers est source de dégradation des milieux naturels (ouverture et perturbation du milieu forestier, piétinement des jeunes pousses, source de prolifération d’espèces exotiques envahissantes…).

Terre de savane en friche (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Parcelle enfrichée.
Parcelle agro forestière.
Le paysage agricole d’aujourd’hui alterne entre friches et terres agricoles encore actives. La tendance à l’abandon des cultures et de l’élevage au profit d’activités touristiques favorise la disparition du savoir et des pratiques d’agro écologie du cirque. Les cœurs d’ilets habités étaient à l’origine occupés de potagers, de vergers et plus tard de cultures de géranium formant un paysage nourricier familial. Ces tendances à la disparition des paysages agricoles posent question sur les valeurs du paysage mafatais, la gestion des plantes envahissantes et la perte de savoir-faire traditionnel.
Plantations traditionnelles près de la case.
Jardin agro forestier (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Arbres fruitiers autour de la case – Cayenne.
Bananier autour d’un appenti à Cayenne.
Les pratiques agroforestières subsistent principalement dans les jardins nourriciers des habitants dédiés à l’auto-alimentation associant les variétés (bananiers-maïs, maïs-haricot…) selon des méthodes de cultures sous couvert (sous arbres).
Clôture grillagée le long du sentier.
Clôture séparative peu soignée.
La notion de protection et d’intimité vis-à-vis des visiteurs continue à être une demande forte des habitants qui éprouvent le besoin de s’isoler des nombreux randonneurs. Pour cela, des clôtures pas toujours adaptées sont mises en place.
Ecrin végétal dense autour de la case.
Depuis la NRL en aqueduc, la falaise est perçue à mi-hauteur et parait plus prégnante.
Le jardin participe à l’intimité depuis les sentiers.
Principe de développement du jardin nourricier (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
La temporalité du développement végétal à Mafate, où les conditions abiotiques tendent à ralentir la pousse des arbres, est relativement lente (sol drainant, pluviométrie rare). La création d’un couvert agro-forestier formé de différentes strates s’installe sur une trentaine d’années. Ce cadre végétal est précieux, amélioré par les apports en eau et un entretien régulier.

Des forêts fragilisées​

Forêt de Filaos, vue depuis la Brèche vers Marla.
Foret de filaos et lisière de prairie.
Forêt sur pente.

Le paysage forestier d’origine constitué de forêts endémiques semi-xérophiles à xérophiles, qui a joué un rôle protecteur pour les esclaves en fuite, a fait l’objet d’importants défrichements, dès l’abolition de l’esclavage afin de valoriser le bois, à l’époque source d’énergie.

La forêt d’origine, composée d’essences endémiques semi-xérophiles à xérophiles, s’est délitée. Elle est marquée par des opérations forestières historiques menées par l’ONF, concernant les essences dominantes de tamarins des hauts, de filaos ou de cryptomeria.

Les filaos plantés le long des sentiers ont tendance à se naturaliser. Certaines forêts sont à l’origine de dysfonctionnement écologique comme le filao asséchant et compactant les sols et favorisant le ruissellement.

Vue sur La Plaine des Tamarins depuis le col des Bœufs.

Le cirque se caractérise également par la persistance d’une multitude de petites surfaces de végétation indigène relictuelle plus ou moins envahie.

À très basse altitude, le rempart Nord de la Rivière des Galets (rive droite), dominé par les plantes exotiques comme la liane papillon, abrite encore tout de même des stations de plantes rares remarquables, en particulier en aval de Dos- D’âne.

Les remparts vertigineux, les pentes abruptes et les vallées profondes, trop périlleux, sont encore préservés. Ils recèlent un échantillonnage de formations naturelles très diverses allant des végétations de basse altitude à la végétation de très haute altitude :

Une évolution de l’ilet traditionnel vers le village gîte​

Une disparition de l’habitat vernaculaire et du jardin vivrier​

Case et ses abords jardinés et nourriciers.
Case traditionnelle et abords jardinés.
Sentier bordant une parcelle arborée.
Verger en bord de chemin.

Le modèle architectural standardisé efface progressivement les références traditionnelles, pourtant adaptées à la topographie naturelle et que l’on trouvait jusque dans les années 1970. Les connaissances et pratiques de construction d’adaptation au climat se perdent.

Parallèlement, les cases familiales conservent parfois encore l’organisation du jardin créole qui répond aux enjeux d’autosubsistance (succession de strates végétales dominées par la vocation nourricière : manioc, bananiers, goyaves, néfliers du Japon, citronniers, manguiers, longanis, avocatiers.), mais également d’intimité et de préservation de la pression touristique des ilets. Le jardin joue un rôle bioclimatique, de pare-vue et de réserve alimentaire. La « kour » arrière est destinée à une vocation agricole et de petit élevage pour l’auto-alimentation et rarement pour les repas des gites.

Des îlets, devenus villages-gites​

Différents relevés d’habitations à Mafate (Ilet-à-Bourse) en 2005 (Dessins Vanessa Lacaille, extraits de « Mafate cœur habité d’un Parc National », mémoire Master habitats janvier 2007).
Ilet à Bourse suspendu au-dessus du Bras d’Oussy puis Aurère au pied de Piton Cabris.
Tôle et bardeaux pour ce gîte à Îlet à Bourse.
Cases en tôle rappelant les îlets traditionnels.
Allée en bois à l’entrée du gîte.
Gites récents colorés mais peu arborés.
À Îlet Grand Place.
Étalement de gites à Roche Plate.
Les îlets forment des replats minuscules et miraculeux, fragiles et comme suspendus dans les airs, accueillant pour certains d’entre eux des îlets habités : Marla, La Nouvelle, Roche Plate, Grand Place, Îlet à Bourse, Îlet à Malheur, Aurère, Cayenne, Ilet des Lataniers, Îlet des Orangers… Ils sont devenus, sous l’impulsion du développement touristique, des villages-gîtes qui ont pour certains profondément modifié le paysage traditionnel. La logique traditionnelle des jardins mafatais est rarement de mise dans le jardin des gites qui mettent en scène la vue par des parterres de gazon sans arbres et massifs fleuris. Les cases isolées bordées de jardins et de parcelles cultivées ont ainsi laissé place à des gîtes, parfois imposants, sans inscription étudiée dans le paysage de l’îlet et du cirque. Certains gîtes ont préservé l’authenticité de l’accueil par le jardin délicatement entretenu et fleuri.
Petite case-gîte à Marla.
La Nouvelle : une juxtaposition de lieux d’hébergement….
Ambiance végétale et traditionnelle de l’entrée de l’Ilet à Cayenne.

La Nouvelle et Marla ont perdu de leur attrait et de leur charme en devenant principalement des lieux d’accueil massif touristique : construction de bâtiments nouveaux, sans résonance avec l’existant. La Nouvelle est l’îlet le plus développé, c’est aussi –le lien est évident- le plus proche d’une route carrossable, côté Salazie, qui s’arrête au Col des Bœufs.

De rares îlets, plus isolés ont gardé leur caractère, en préservant leur échelle plus modeste de site et d’accueil touristique : Cayenne, Ilet à Bourse, Ilet des Orangers…

Écologiquement, les îlets sont dégradés par les activités humaines. Les formations végétales en présence sont constituées principalement de fourrés secs secondaires, de plantes d’ornements qui se sont propagées naturellement et de plantations de filaos « anti-érosion » au niveau des secteurs les plus pentus.
Par ailleurs, le ballet incessant des hélicoptères qui font aujourd’hui partie du « paysage » est également une des causes potentielles de perturbation de la faune (dont les oiseaux forestiers et marins) outre les nuisances sonores qu’ils engendrent.

Une gestion singulière de la ressource et des déchets​

Petit coin isolé et peu soigné, bâtiment technique et panneaux photovoltaïques.

La question de la ressource et de la gestion des déchets est singulière à l’échelle d’un cirque peu accessible et fortement fréquenté.

L’approvisionnement en eau et électricité s’accroit progressivement. L’absence de réseau électrique impose une gestion spécifique à l’échelle des habitations ou des gites par la mise en place de panneaux photovoltaïques.

Les déchets principaux du cirque sont les déchets ménagers et ceux issus des installations obsolètes (panneaux photovoltaïques, hydrocarbures et électroménager (24 V), dits dangereux). « Le mode de gestion une solution de second ordre : Il est avant tout essentiel de réduire les besoins » (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets – Mafate – Agence Leu).

Des petits coins de nature préservés​

La Plaine des Tamarins sur le sentier de La Nouvelle.

Le cirque est riche de sites exceptionnels, les plus accessibles ayant été façonnés par les activités humaines.

La Plaine des Tamarins, forêt beaucoup plus lumineuse que celle de Bébour ou de Bélouve, forme une vaste étendue sur un replat au pied du massif rocheux du Piton des Neiges, marquée par le pâturage bovin. Elle offre de belles silhouettes déployées de majestueux tamarins des hauts. Cette « plaine » est maintenue en l’état par le pâturage divagant empêchant la tamarinaie d’évoluer. La composition formée avec les reliefs rend ce paysage saisissant, pris dans la nébulosité suivant les moments de la journée, avec l’apparition de nappe nuageuse.

Le Plateau Kerval depuis la Crête des Trois Salazes.
Le Plateau Kerval présente une ambiance paisible autour d’un lac de montagne et de ses pâturages, à 1 800 m d’altitude au pied du gros Morne et des Trois Salazes (trois pieds de marmite découpés sur l’arête rocheuse qui sépare Mafate de Cilaos). La mare, d’un intérêt écologique limité, participe à la diversité des habitats et des espèces du secteur. La Plaine au sable, à ne pas confondre avec la Plaine des Sables du Volcan, forme un lieu très ouvert, désert, représentant un havre de solitude.
Crète sur le sentier Scout, passage des 2 fesses.
Le passage des 2 fesses présente un chemin en arête découpé, un paysage japonisant des pics proéminents et d’arbres bonsaï.
La cascade des Trois Roches.
Les berges rocheuses des Trois Roches s’inscrivent dans une ambiance forestière autour d’une belle cascade.

Enjeux et préconisations

Enjeux
de préservation
et de mise en valeur
Enjeux
de réhabilitation
et de création

Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur

Les points de vue et ouvertures visuelles​

Un point de vue remarquable depuis un lieu surprenant (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate —Agence Leu).
Un point de vue remarquable depuis le rebord de l’îlet (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets — Mafate — Agence Leu).
Point de vue remarquable depuis le sommet du sentier (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).

La qualité des paysages des sentiers​

Remarquable mur de pierres sèches bordant le sentier (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Une séquence mise en valeur avec les matériaux locaux (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Sentier aux abords soignés (Schéma expérimental d’aménagement de 4 ilets - Mafate– Agence Leu).
Sentiers de randonnée de caractère dans la traversée des îlets.
Déchets de construction en bord de sentier (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).

Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)

Structuration agricole d’un ilet type (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Manioc, maïs, bananes… polyculture traditionnelle vers Cayenne.
Murs terrasse anti érosifs sur parcelles cultivées (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Parcelle cultivée à Roche Plate (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Cultures vivrières de lentilles à Roche-Plate.

Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)​

Forêt de bois de couleur, sentier Scout.
Traces de pâturages extensifs sur le paysage.

L’urbanisme végétal (quartier habité arboré)​

Case à l’architecture traditionnelle.
Case traditionnelle.
Habitat isolé à Marla.
Le patrimoine architectural urbain :

Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création

Les voies d'accès et accueils des sites de nature​

Église de Grand Place à Mafate.
Une signalétique « pays ».
Vue depuis le sentier sur l’îlet de Cayenne.
Tissu lâche d’implantation du bâti (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Regroupement du bâti dans un écrin végétal (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).

Espaces naturels des pentes dégradés​

Sentier de La Nouvelle, terres en friches colonisées par les acacias et le veloutier marron.

Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant

Tendances d’évolution des formes des bâtiments d'hier à aujourd’hui Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Insertion des bâtiments dans la pente Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Gite de caractère intégrant des panneaux photovoltaïques en toiture (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu).
Case en tôle équipée de panneaux solaires : mariage étonnant du rustique et du sophistiqué.

Les sites spécifiques à valoriser​

Îlet à Bourse.
Enjeux importants pesant sur les îlets, équilibre à trouver entre les différentes occupations du sol de façon à préserver la relation harmonieuse entre l’homme et le paysage.

Structures paysagères

Comment sourcer l’Atlas ?
© Atlas des paysages de La Réunion – DEAL Réunion – Agence Folléa-Gautier – 2023
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Enjeux de valorisation / préservation

Enjeux de réhabilitation / création

Protections

Connaissance