Le site est en cours d’élaboration. La version que vous consultez n’est pas définitive.
Île volcanique jeune, La Réunion est caractérisée par des reliefs puissants. En accrochant les nuages chargés d’humidité en provenance de l’océan Indien, ses montagnes créent une multitude de micro-climats et d’écosystèmes singuliers qui cohabitent sur une surface très modeste. L’eau, dévalant les pentes des volcans, incise les basaltes de profondes ravines, jusqu’au littoral qui propose à son tour une large diversité de rivages.
Ce socle naturel exceptionnel, en constante érosion et évolution, propose aux yeux de tous des paysages grandioses.
L’inscription du bien « Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion » sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010 désigne à l’échelle internationale une volonté de préserver ces paysages et leur biodiversité.
Depuis à peine quelques siècles, l’île est habitée, cultivée, traversée par une société qui marque le territoire de son empreinte. Si certains des paysages qui en découlent sont plus banals, ils sont ceux du quotidien pour nombre d’habitants et revêtent à cet égard une importance toute particulière.
Une bonne connaissance et un accompagnement de toutes ces mutations d’origine naturelle ou anthropique sont indispensables au maintien d’un cadre de vie de qualité pour chacun de nous.
Le paysage est souvent appréhendé comme une notion subjective. En proposant un cadre d’analyse et des clefs de lecture, l’Atlas des paysages de La Réunion favorise un regard partagé sur les paysages actuels et sur leurs devenirs potentiels ou souhaités. Outil d’aide à la compréhension et à la décision pour les acteurs du territoire, il contribue à la préservation, à la valorisation et à la transmission des paysages réunionnais.
La multiplicité des thématiques traitées par l’Atlas des paysages (Eau douce, littoral, nature, agriculture, habitat, énergie, activités, équipements, déplacements) révèle l’interdisciplinarité de cette matière et la nécessité de porter sur les paysages des regards croisés. Toutes ces composantes, parties intégrantes du mode de vie des réunionnais, sont traitées comme un tout indissociable. Nos paysages, qu’ils soient grandioses ou plus banals, sont notre bien commun.
Il est de notre responsabilité de nous en soucier, de les préserver et de guider subtilement leur évolution, en étant avertis de leur sensibilité, pour que nos enfants aient la même chance que nous, celle de pouvoir être émerveillés chaque jour par la beauté de notre île.
On dit parfois du paysage qu’il est un « territoire ressenti ». Puisse ce Portail du Paysage de La Réunion contribuer à nourrir à la fois notre connaissance et nos émotions.
Cet onglet est exclusivement dédié à l’Atlas des paysages. L’Atlas est un document qui vient d’être révisé, après une première version réalisée en 2011. Son contenu est stabilisé jusqu’à une nouvelle mise à jour, dans environ une décennie à compter de sa publication, soit autour de 2033. Son contenu se décompose en six parties.
C’est la partie la plus fine de l’Atlas. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres. L’identification des unités est un moyen de connaissance qui permet de mettre au jour la diversité des paysages de l’île, et de définir les traits de caractère qui font la personnalité de chaque portion de territoire.
Les unités de paysage offrent ainsi des bases pour définir et mettre en œuvre des modes d’aménagement du territoire adaptés et attentifs aux spécificités, et pour contribuer, à travers des actions quotidiennes d’aménagement, à la diversité et à la richesse des paysages hérités de la géographie et de l’histoire. Une carte interactive permet d’accéder à l’Unité Paysagère souhaitée en un clic. Il est également possible de télécharger un PDF indépendant pour chaque UP.
Chaque unité fait l’objet d’un développement en quatre chapitres illustrés :
Cette partie de l’Atlas a vocation à porter un regard critique sur les transformations en cours des paysages et à formuler des orientations.
Elle se développe en 8 chapitres : paysages de l’eau douce, du littoral, de nature, de l’agriculture, de l’habitat, des mobilités, des énergies, et enfin des activités et équipements. Chaque chapitre s’organise en trois points : processus, enjeux, orientations.
En introduction de la partie sont identifiées les valeurs paysagères clefs de La Réunion : il s’agit d’une synthèse de ce qui fait la personnalité des paysages de La Réunion, ce qui peut nourrir les politiques d’aménagement pour poursuivre la construction de cette identité.
En conclusion sont synthétisés les enjeux majeurs de paysage.
L’Observatoire photographique des paysages de La Réunion est né en 2003, à l’initiative de la DEAL. Il s’inscrit au sein d’une démarche nationale visant à couvrir le territoire d’observatoires, à l’échelle départementale.
Le principe d’un observatoire photographique du paysage consiste à effectuer des prises de vue qui sont reconduites selon un pas de temps prédéfini. Mises côte à côte, ces photographies dévoilent le mouvement incessant des paysages.
En plus d’être d’une belle qualité artistique, les photographies prises dans le cadre de l’Observatoire des paysages de La Réunion servent d’indicateurs de l’évolution de nos territoires.
Chaque année, l’onglet dédié à l’Observatoire des paysages sera implémenté de nouvelles campagnes photographiques.
Atlas et Observatoire se complètent ainsi dans leur volonté de dévoiler les processus de transformation des paysages de La Réunion.
Cet onglet a vocation à accueillir tout document, toute information en lien avec le paysage à La Réunion.
Il permet ainsi l’accès à des plans de paysage, à des guides et chartes, à des schémas régionaux, à des outils cartographiques, à des sites internet en liens avec la thématique du paysage, à la présentation d’associations diverses, à une bibliographie et à des références…
Complémentaire des deux premiers onglets, la documentation élargit le champ de la réflexion pour adopter un point de vue global sur les différents acteurs du paysage et les politiques qu’ils portent, au niveau national et local.
Son contenu sera donc en constante évolution. Chacun peut être moteur de propositions d’éléments pour enrichir cet onglet. Pour ce faire, vous pouvez utiliser l’outil « formulaire de contact ».
À travers ces trois onglets, le Portail du Paysage à La Réunion dévoile une matière riche et diversifiée. Il appartient à tout un chacun de s’en saisir et de la concrétiser en l’utilisant au quotidien, en la divulguant, en la transposant au sein des documents de planification…
Les paysages de l’île de La Réunion méritent que l’on se donne collectivement les moyens de les protéger et de les valoriser, pour les habitants et touristes d’aujourd’hui et de demain.
La réalisation d’un Atlas des Paysages pour La Réunion constitue une démarche ambitieuse engagée par l’État, traduisant la volonté de mieux connaître, préserver et valoriser les richesses paysagères départementales. Cet engagement a démarré dès les années 1990 par une étude des grands paysages de La Réunion (DDE Réunion, Folléa-Gautier paysagistes urbanistes), puis en 2009-2010 avec l’Atlas des paysages accessible sur internet (DEAL Réunion, Folléa-Gautier, Zone UP, Biotope). Elle est aujourd’hui actualisée, complétée et remise en forme à travers ce nouvel Atlas.
La mise à disposition d’un Atlas s’inscrit dans le cadre de la politique nationale des paysages menée par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Elle répond aussi aux dispositions de la Convention Européenne du Paysage entrée en vigueur en France le 1er juillet 2006, qui considère le Paysage comme une composante essentielle du cadre de vie des populations, expression de la diversité de leur patrimoine commun culturel et naturel, et fondement de leur identité.
L’objectif de l’Atlas est de proposer une vision partagée entre les différents acteurs et partenaires de l’aménagement du territoire, de ce que sont les paysages de La Réunion, et d’identifier leurs richesses, leurs enjeux, leurs dynamiques et leurs perspectives d’évolution.
En ce sens, l’Atlas des Paysages constitue à la fois un outil de connaissance mais aussi d’aide à la décision pour l’ensemble des acteurs « opérationnels » du paysage : élus et techniciens des communes des intercommunalités, services de la Région, du Département, de l’État, du Parc National, et l’ensemble des organismes, chambres consulaires et professionnels de l’aménagement qui interagissent sur le paysage.
C’est aussi un outil de sensibilisation et de communication qui s’adresse aux citoyens de La Réunion, y compris aux élèves, acteurs et futurs acteurs du cadre de vie … ainsi qu’à tous ceux qui ne connaissent pas encore la richesse de nos paysages et qui ont envie de la découvrir.
Parce que le paysage est partout un élément important pour la qualité de vie des populations, l’Atlas porte à la fois sur les milieux urbains, agricoles et naturels, les territoires dégradés comme ceux de grande qualité, les espaces remarquables comme ceux du quotidien, conformément aux objectifs de la Convention Européenne du Paysage.
Agir individuellement
Le paysage est l’expression la plus visible de la relation des hommes à leur environnement. C’est le plus souvent par méconnaissance ou par laisser-faire que certaines actions transforment le territoire de façon négative.
S’inscrire dans un paysage, pour une route, un quartier, une extension de bourg, une case, un équipement si modeste soit-il, c’est déjà connaître et reconnaître son territoire : identifier les valeurs qui le composent pour les reprendre à son compte, les intégrer dans la conception de l’aménagement et poursuivre ainsi l’œuvre de construction d’un cadre de vie agréable et durable. Dans un territoire largement modelé par les hommes, profondément humanisé, même dans les secteurs qui paraissent « naturels » comme les forêts, on ne part jamais d’une page blanche.
Le paysage est là, constitué, capable d’évoluer — c’est sa nature —, mais également porteur d’une personnalité qui fait de chaque site un cas particulier qui mérite cette attention à l’existant et au territoire.
L’Atlas, dans sa meilleure acception, a vocation à être une source d’inspiration pour agir à bon escient, pour chaque action, qu’elle soit de grande ampleur ou plus modeste.
Agir collectivement
Le paysage est aussi une affaire de culture partagée. Il n’est la préoccupation principale de personne, mais est le produit dérivé d’un grand nombre d’actions menées par beaucoup de monde. Le maire qui développe sa commune et qui l’aménage, l’habitant qui dépose son permis de construire, qui repeint ses volets ou qui refait sa clôture, l’agriculteur qui produit, l’entrepreneur qui s’implante, l’ingénieur et le technicien qui redessinent la route ou le cours d’eau, l’État, la Région, le Département et les collectivités locales, qui réglementent, investissent et subventionnent dans les domaines de l’économie, du logement, de l’environnement, des infrastructures, de l’énergie et des équipements, les associations qui prennent part aux débats et influent sur les décisions, sont chacun responsable de la qualité du cadre de vie.
La construction d’un regard partagé sur la qualité du territoire aide à agir, évite les blocages et les confrontations souvent caricaturales entre « protecteurs » et « aménageurs ». Il passe par la mise à disposition d’une connaissance précise là encore accessible à tous.
C’est bien la vocation de l’Atlas des Paysages de La Réunion que de contribuer à construire ce regard, pour mieux faire ensemble.
L’Atlas a vocation à préparer la définition d’objectifs de qualité paysagère et leur mise en œuvre, tels que le prévoit la Convention Européenne du Paysage.
Avec l’ensemble des acteurs du paysage et de l’aménagement, La Réunion doit pouvoir faire émerger une vision commune et partagée de ce que seront les paysages de demain.
En effet, les meilleurs musiciens rassemblés en un même lieu produisent une cacophonie, malgré leur talent individuel, s’ils n’ont pas de partition commune. Il en va de même pour le cadre de vie.
Au-delà de la mise à disposition d’une connaissance des paysages, l’Atlas a ainsi également vocation à préparer un projet d’avenir pour la qualité du territoire, qui oriente les actions, sans portée réglementaire, les harmonise et leur donne sens : une contribution à la construction d’une vision d’avenir et non plus cette fois seulement d’un regard.
C’est d’autant plus important que la crise climatique et biologique impose un changement profond de nos modes et cadres de vie. L’action par le paysage peut efficacement aider à relever ce défi considérable, en offrant une perspective concrète et acceptable, voire désirable, à cette transition vers une île moins dépendante des énergies fossiles.
La Réunion, par son insularité et ses dispositions naturelles, offre une diversité de milieux et d’espèces hors du commun. Cette merveilleuse richesse n’est pas que naturelle ou seulement issue de l’alchimie subtile des éléments qui la composent. Elle est aussi profondément culturelle, inscrite dans l’histoire du melting-pot et des pratiques des Réunionnais, profondément attachés à leur(s) « pays ».
Cette richesse n’est pas non plus éternelle ni acquise pour toujours : face aux multiples pressions qui se font jour, ce bien commun qu’est le paysage, précieux et fragile, peut très rapidement être menacé.
À La Réunion, qui est sans échappatoire et dont l’économie aussi bien que les usages sociaux sont largement fondés sur la qualité paysagère, le paysage doit se construire chaque jour, par chacun, au travers d’actes d’aménagement réfléchis, dans la perspective d’un développement durable. Une immense entreprise culturelle, déjà engagée, est à renforcer pour porter ce désir de paysage de façon consciente et partagée.
L’Atlas Départemental de La Réunion est une pierre apportée à cet édifice.
C’est la partie la plus fine de l’Atlas. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres. L’identification des unités est un moyen de connaissance qui permet de mettre au jour la diversité des paysages de l’île, et de définir les traits de caractère qui font la personnalité de chaque portion de territoire.
Les unités de paysage offrent ainsi des bases pour définir et mettre en œuvre des modes d’aménagement du territoire adaptés et attentifs aux spécificités, et pour contribuer, à travers des actions quotidiennes d’aménagement, à la diversité et à la richesse des paysages hérités de la géographie et de l’histoire.
Une carte interactive permet d’accéder à l’Unité Paysagère souhaitée en un clic. Il est également possible de télécharger un PDF indépendant pour chaque UP.
Cette partie de l’atlas a vocation à porter un regard critique sur les transformations en cours des paysages et à formuler des orientations.
Elle se développe en 8 chapitres : paysages de l’eau douce, du littoral, naturels, agricoles, de l’habitat, des mobilités, des énergies, et enfin des activités et équipements. Chaque chapitre s’organise en trois points : processus, enjeux, orientations.
En introduction de la partie sont identifiées les valeurs paysagères clefs de La Réunion : il s’agit d’une synthèse de ce qui fait la personnalité des paysages de La Réunion, ce qui peut nourrir les politiques d’aménagement pour poursuivre la construction de cette identité.
En conclusion sont synthétisés les enjeux majeurs de paysage.
Faisant office de conclusion, cette partie propose un résumé des grandes orientations de l’Atlas. Ces orientations ne sont pas opposables mais peuvent être traduites dans des documents à portée réglementaire (SAR, SCOT, PLUi…).
La première vertu de l’Atlas des Paysages, conformément à la Convention Européenne du Paysage, est d’évoquer avant tout les paysages du quotidien car ce sont eux qui constituent d’abord notre cadre de vie.
C’est pourquoi dans cet Atlas, les paysages remarquables ou les sites inscrits et classés sont simplement évoqués. Bien entendu, ils devront être pris en compte dans tout projet d’aménagement, conformément à la législation en vigueur.
Par ailleurs, l’atlas constitue un document d’ensemble, dont la vocation d’échelle reste au final celle de l’île.
L’identification d’enjeux à des échelles précises n’a pas la prétention de l’exhaustivité : elle vise à faciliter l’articulation des échelles entre les visions globales et stratégiques, et les visions locales et opérationnelles; elle vise à faciliter le dialogue sur l’action en identifiant des questions concrètes visibles sur le terrain.
Ainsi, les communes ou les groupements de communes désireux d’information trouveront une introduction à la question du paysage pour l’échelle qui les intéresse.
L’Atlas les aidera à re-situer le territoire communal ou intercommunal dans une logique paysagère plus large et diverse, à prendre la mesure de valeurs paysagères clefs et d’enjeux en première approche.
En aucune façon l’atlas n’a vocation à se substituer aux réflexions plus localisées sur un territoire ou plus ciblées sur un thème, comme une révision de document d’urbanisme ou, a fortiori, un projet d’aménagement particulier.
En outre, des collectivités locales se sont déjà engagées dans des démarches paysagères, telles que les Plans de Paysage ou les Chartes Paysagères par exemple. Elles trouveront dans l’Atlas une forme de reconnaissance de leur travail et des compléments utiles pour poursuivre leurs démarches.
Le Département, la Région, l’État, et leurs différents partenaires y trouveront matière à alimenter les politiques d’aménagement qualitatif du territoire et les porters-à-connaissance.
Les spécialistes y trouveront sans doute un peu moins de matière fine que dans les publications propres à leurs domaines de compétences. Mais l’Atlas devrait faciliter l’articulation de leur champ de préoccupation avec celui d’autres thématiques, autour de la question du cadre de vie ; car dans l’Atlas, l’aménagement qualitatif du territoire prend une place centrale, croise les champs spécialisés et décloisonne les logiques sectorielles.
Le paysage touche en effet tous les domaines de l’aménagement : environnement, urbanisme, logement, transports et déplacements, agriculture et activités économiques, …
Plus de 4000 illustrations accompagnent le texte (photographies légendées, cartographies, dessins, croquis, schémas et blocs–diagrammes…). Enfin l’Atlas Internet est facilement évolutif ; il a non seulement capacité mais aussi vocation à se préciser et se parfaire dans les années à venir.
Tel qu’il a été conçu et réalisé, l’Atlas des paysages de La Réunion présente bien sûr les attendus d’un Atlas des paysages « traditionnel » : l’organisation des paysages, l’identification des grands ensembles de paysage et des unités paysagères ; les fondements qui expliquent la diversité des paysages rencontrés ; les processus de transformation des paysages et les enjeux qui y sont liés ; l’analyse de chaque unité paysagère mettant en évidence ses caractéristiques.
En ce sens il s’agit d’un outil de connaissance global précieux sur les paysages de l’île, qui a bénéficié de l’ensemble des études et projets menés sur le sujet depuis des années par de nombreux acteurs.
Mais plusieurs dispositions font de cet Atlas un outil au service de l’action, et à ce titre l’un des plus aboutis existant en France.
Ce cinquième axe est plus ambitieux. Il vise à la construction permanente d’un projet de paysage partagé pour La Réunion. Il mérite quelques explications.
Un des intérêts de la question du paysage est de croiser les champs sectoriels de l’aménagement : il est un sujet commun de discussion, il permet de donner de la cohérence et du sens au territoire dans son ensemble, comme cadre de vie actif et non pas simplement comme support passif d’implantations de toutes sortes menées par des spécialistes. Les acteurs sont en effet si nombreux qu’il faudrait un heureux hasard, bien improbable, pour que l’addition de leurs actions sur un seul et même territoire conduise à la constitution d’un cadre de vie harmonieux.
Le paysage ne peut donc plus être la résultante fortuite des actions d’aménagement.
Il doit au contraire être au centre de la pensée et de l’action sur le territoire, un des principes premiers, tenu en permanence ; il doit être projet : cause et non conséquence.
C’est pourquoi l’Atlas des paysages ne dit pas seulement ce que sont les paysages de La Réunion, ni seulement ce qu’ils deviennent : il ouvre à la question de ce que l’on pourrait souhaiter qu’ils deviennent.
C’est cette dernière question qui se pose aujourd’hui. L’Atlas propose des pistes, sous forme de recommandations, dont certaines sont illustrées par des photomontages montrant l’évolution qui pourrait être souhaitable. Il reste à enclencher une dynamique de projet sur cette base : à rassembler les acteurs de l’aménagement concernés par la question et à engager les débats ; à faire connaître et présenter l’Atlas, certes, mais aussi à concerter sur les enjeux et recommandations. C’est tout le sens de la Convention européenne du paysage, ratifiée par la France en 2006, qui prévoit que des « objectifs de qualité paysagère » soient définis en concertation.
Ainsi, la définition et la mise en œuvre d’un projet partagé devrait se concrétiser dans un atelier permanent du paysage, rassemblant les acteurs, il pourrait être l’instance des échanges de connaissance, d’expérience et d’expérimentations, et de la co-construction permanente du paysage de l’île.