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4. Les pentes de Sainte‑Rose et Saint‑Philippe

Fiche
d'identité

Les pentes de Sainte-Rose et de Saint-Philippe courent sous le volcan actif du Piton de la Fournaise, depuis la Rivière de l’Est jusqu’à la ravine Basse Vallée, de part et d’autre des pentes du Grand Brûlé, exutoire naturel du volcan vers l’océan. Elles présentent le littoral le moins urbanisé de La Réunion et sont essentiellement desservies par la RN2 qui suit le littoral à proche distance.

Les pentes de Sainte‑Rose

Limites administratives
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Mesures de protections
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EPCI concernée : CASUD, CIREST
Communes concernées : Sainte-Rose, Saint-Philippe, Saint-Joseph

Les pentes de Saint‑Philippe

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EPCI concernée : CASUD, CIREST
Communes concernées : Sainte-Rose, Saint-Philippe, Saint-Joseph
Ces cartographies étant des compilations de couches pouvant évoluer, vous pouvez vous rendre sur le site Carmen (CARtographie du Ministère de l’Environnement) afin d’accéder aux couches à jour, ainsi qu’à toutes les données SIG publiques.

Unités de paysages
locales

4a. Les pentes littorales de Sainte‑Rose, de la Rivière de l’Est au Rempart de Bois Blanc
4b. Les pentes littorales de Saint‑Philippe, du Rempart du Tremblet à Basse Vallée
4c. Les pentes forestières de Sainte‑Rose
4d. Les pentes forestières de Saint‑Philippe

Ces pentes hors enclos du massif de la Fournaise ne reçoivent qu’exceptionnellement les coulées de lave nées des flancs du volcan (cas des coulées de 1977 ou 1998). Elles se décomposent en deux grandes entités de part et d’autre du Grand Brûlé (que l’on a fait appartenir au paysage du Volcan dans le présent atlas — unité de paysage n°15 —, même si les pentes basses et le littoral du Grand Brûlé font aussi partie du paysage de Sainte-Rose et de Saint-Philippe, ne serait-ce qu’avec la traversée qu’en offre la RN2 et les vues qui se dégagent dessus depuis les remparts de Bois-Blanc et du Tremblet).

Les pentes de Sainte‑Rose

4a

Les pentes littorales de Sainte-Rose, de la Rivière de l’Est au Rempart de Bois Blanc

Un littoral davantage préservé de l’urbanisation, où alternent cases, champs de canne, vergers créoles et forêt cultivée de vanille

4c

Les pentes forestières de Sainte-Rose

Domaine des bois de couleur, elles sont presque exemptes d’implantations humaines, et peuvent être soumises à des coulées volcaniques hors Enclos. La forêt cède la place à un paysage de fourrés éricoïdes qui s’ouvre à partir de 1600 m d’altitude.

Les pentes de Saint‑Philippe

4b

Les pentes littorales de Saint-Philippe, du Rempart du Tremblet à Basse Vallée

Le littoral le moins habité de l’île, où se côtoient cases, jardins exubérants et littoral sauvage.

4d

Les pentes forestières de Saint-Philippe

Comme celles de Sainte-Rose, ces forêts de bois de couleur s’allongent de 300 à 2 000 m d’altitude. L’avoune prend le relais de la forêt à partir de 1 600 m d’altitude.

Caractéristiques
paysagères

Les pentes de Sainte‑Rose

De longues pentes boisées aux formations végétales riches et diversifiées, descendant par endroits jusqu’à la côte.

Une côte sauvage, marquée par la confrontation spectaculaire de l’océan et du volcan, et enrichie de sites appréciés.

Des pentes sous le volcan, plus naturelles qu’ailleurs.

De belles pentes agricoles associant canne et vergers créoles.

Une route ligne de vie, cristallisant un habitat en linéaire.
Un patrimoine fragilisé de cases et de jardins traditionnels.
La nature jardinée, écrin précieux des cases et de la route.

Les pentes de Saint‑Philippe

Des pentes sous le volcan, plus naturelles qu’ailleurs.
De longues pentes boisées aux formations végétales riches et diversifiées, descendant par endroits jusqu’à la côte.
De belles pentes agricoles associant canne et vergers créoles.

Une route ligne de vie, cristallisant un habitat en linéaire.

Un patrimoine fragilisé de cases et de jardins traditionnels.

La nature jardinée, écrin précieux des cases et de la route.

Une côte sauvage, marquée par la confrontation spectaculaire de l’océan et du volcan, et enrichie de sites appréciés.

Les pentes de Sainte‑Rose

Structures paysagères

Les pentes de Saint‑Philippe

Structures paysagères

Des pentes sous le volcan, plus naturelles qu’ailleurs

Les pentes de Sainte-Rose et de Saint-Philippe, et le massif du Piton de la Fournaise (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).
La coulée hors Enclos de 1977 à travers les pentes de Sainte-Rose.
La lave conservée et mise en scène devant l’église de Piton Sainte-Rose (coulée de 1977).
Les pentes de Sainte-Rose et Saint-Philippe ont été formées par le volcan actif du Piton de la Fournaise qui les dominent. Elles disposent donc de sols formés par des laves récentes. Certaines coulées de lave peuvent même encore s’y épandre, lorsqu’elles sont “hors Enclos”. Les plus récentes et spectaculaires ont eu lieu en 1977 à Piton Sainte-Rose, avec la lave arrivée aux portes de l’église, encore mise en scène aujourd’hui. Mais partout ailleurs l’importance de la pluviométrie (4 à 8 m d’eau par an selon l’altitude) favorise le développement rapide par une végétation tropicale foisonnante qui masque la lave affleurante. Et la couverture nuageuse presque permanente qui drape les hauteurs rend le volcan mystérieux et invisible.
La côte du Grand Brûlé vue depuis le rempart de Bois Blanc.

Hormis l’église de Piton Sainte-Rose, ce n’est que dans le Grand Brûlé, sur une séquence d’une dizaine de kilomètres traversée par la RN2, que la présence du volcan devient manifeste : à défaut de voir, son cône presque toujours dans les nuages, les coulées de lave s’observent dans leur diversité d’aspect : noires lorsqu’elles sont très récentes, en grattons ou cordiformes, puis blanchies rapidement par les lichens, puis verdies par les fougères, par les ambavilles, et enfin par les arbres comme les filaos qui les colonisent progressivement, préparant la place des bois de couleurs.

Le danger que peut représenter le volcan, la nature superficielle des sols jeunes difficiles à cultiver, l’importance des pluies et de la nébulosité, expliquent l’aspect plus sauvage de la côte sud-est de l’île : urbanisation faiblement développée, champs cultivés s’arrêtant le plus souvent à 300-400m d’altitude, importance de la forêt.

De longues pentes boisées aux formations végétales riches et diversifiées, descendant par endroits jusqu’à la côte

Les longues pentes boisées, vues entre Marocain et Piton Sainte-Rose.
Malgré leur jeunesse géologique, les pentes de Sainte-Rose et Saint-Philippe sont composées d’une succession écologique remarquable de formations végétales humides se différenciant selon un gradient altitudinal. Ces formations vont des forêts de bois de couleur des bas (principalement au niveau des langues de forêts) aux fourrés éricoïdes des hauts en passant par la forêt de bois de couleur de moyenne altitude, les pandanaies, les tamarinaies et toutes les formations de transition. Cette succession écologique constitue une particularité à La Réunion, avec un continuum existant et remarquable, du littoral au sommet du volcan (cas du secteur de Bois blanc en particulier).
Chemin d’accès à la forêt de Mare Longue. Les espèces endémiques dominent.
De nombreuses fougères et mousses forment le sous-bois de cette forêt de Bois de couleurs.

Des langues forestières constituent encore des continuités entre les hauts et les bas. Elles sont constituées par la forêt de bois de couleur des bas, une des formations les plus raréfiées sur l’île, plus ou moins dégradée selon les secteurs, et leur surface et se prolongent sur le littoral par les formations végétales sur trottoirs rocheux, l’un des biotopes remarquables de l’île. Ces langues de forêts rejoignent les pentes boisées et conservées qui remontent sur les hauts sommets.

Ces continuités végétales plus ou moins préservées permettent aux oiseaux forestiers indigènes, souvent cantonnés aux milieux conservés des hauts, de fréquenter le littoral, traduisant l’intérêt majeur de ces formations. D’autres espèces endémiques s’y développent également, avec de nombreuses orchidées, et aussi le Lézard vert des Haut, gecko endémique, ou des papillons (Vanesse de Bourbon, Papillon la Pâture…).

De belles pentes agricoles associant canne et vergers créoles

Les belles pentes agricoles de Piton Sainte-Rose, où alternent canne et nature jardinée.
Pentes cultivées de Saint-Philippe entrecoupées de lanières boisées.
Les pentes cultivées, moins étendues qu’ailleurs, sont révélées dans le paysage par la canne à sucre vert clair. Mais les étendues de canne sont rythmées par les lanières arborées sombres qui les traversent, constituées d’essences diversifiées, naturelles et cultivées. La forêt est proche et les limites dentelées qu’elle tisse avec les parcelles cultivées participent à la singularité de la côte est. La luxuriance végétale s’empare parfois d’une bananeraie d’où émergent les têtes ébouriffées des cocotiers et des fruitiers envahis de lianes… L’ensemble constitue un paysage de pente original, magnifié par la diversité des formes végétales arborées visibles.
Le Piton Bellevue culmine à 124m et se détache nettement du paysage agricole.
Les pentes boisées de Sainte-Rose et Saint-Philippe, lissées par les coulées du volcan et encore jeunes, apparaissent moins profondément entaillées par les ravins qu’ailleurs. En revanche, des pitons émergent et créent des éléments remarquables et presque insolites. Ils sont pour la plupart dégradés par des espèces exotiques mais recèlent encore quelques reliques de formations indigènes de bois de couleur des bas.

Une côte sauvage, marquée par la confrontation spectaculaire de l’océan et du volcan, et enrichie de sites appréciés

Le paysage de la côte sauvage de Saint-Philippe vu depuis la place du Warren Hastings.
Percées visuelles à travers les vacoas.
La côte de Sainte-Rose et Saint-Philippe est le théâtre de confrontation entre le Volcan actif du Piton de la Fournaise et l’Océan Indien agité par une houle puissante. La lave noire est ainsi battue par les flots bleu sombre, générant les éclats blancs et azur de l’écume des vagues dans de puissants contrastes colorés. Plus discrètement, la tonalité curieusement rose que prend la lave au contact de l’eau salée s’invite dans la palette des couleurs. Quant aux vacoas aux formes étranges, ancrés à même la lave par leurs échasses, ils font partie intégrante de ce paysage sauvage et remarquable.
Cayenne, site en corniche sur le littoral. Remarquable ambiance de cet espace planté de vacoas et souligné par le gazon ras littoral ; il offre la vue sur un littoral d’une grande beauté.
Site Dos de Baleine. Vue sur la Pointe de la Table et le littoral agrandi par les coulées de lave successives.
Pointe de la Table issue de la coulée hors enclos de 1986, ayant gagné la mer et agrandi l'île de 30 ha. Paysage de reconquête forestière, côtoyant les vacoas et les filaos du littoral.
2020
2003
La plage du Vieux Port ou plage du Tremblet, est apparue suite à la coulée d’avril 2007 qui a créé une plate-forme de lave d’environ 45 ha sur la mer. L’érosion de la jeune coulée a fait apparaitre une nouvelle plage de sable noir remarquable par la teinte vert-doré du sable composé de nombreux cristaux d’olivine.
Le Souffleur d'Arbonne et le Puits des Anglais bordés des forêts de majestueux vacoas. Spectacle des incessantes vagues se fracassant sur la roche volcanique.
Cap Méchant, avancée rocheuse sur le littoral. Un lieu de contraste merveilleux associant le spectacle bruyant de la houle battant la falaise et la quiétude des espaces boisés de vacoas en retrait.

Le littoral découpé forme une succession de pointes, véritables repères géographiques, perceptibles principalement depuis la mer : Pointe corail, Pointe de Bellevue, Pointe de la Croix-La Marine, Pointe des Bambous, Pointe des cascades, Pointe de Bois Blanc… Elles s’accompagnent de quais, débarcadères creusés dans la roche : Quai plat, Quai de Rouville, Quai de la vierge, Quai de sel, Quai de Marie… Les pointes et falaises constituent autant de sites diversifiés, appréciés pour jouir du spectacle de l’océan.

Le littoral de Sainte-Rose et Saint-Philippe présente localement une végétation naturelle littorale des falaises et des trottoirs rocheux, qui résiste aux embruns marins. Il offre des sites propices à la reproduction des oiseaux marins (dont le Paille en queue caractéristique du paysage de cette côte et aussi le Noddi brun) ainsi que des sentiers encore « sauvages » qui permettent la découverte de cette nature.

Les cascades à Anse des Cascades. Anse des Cascades, un des sites remarquables du littoral de La Réunion, où l'eau douce en cascades rencontre l'océan et ses vagues. Ombrage et fraîcheur particulièrement appréciés des Réunionnais. Belle route paysage menant à la forêt de palmistes et au port de pêche, bordant les falaises de lave. L’aire de pique-nique vaste et agréablement ombragée, fragilisée par une fréquentation excessive, a été requalifiée en 2021. Le site présente des écosystèmes raréfiés à La Réunion comprenant de nombreuses stations d'espèces végétales rares et protégées. Parmi elles, une importante station à Psiadia et des stations de Bois Matelot. Lieu propice à l’observation du Lézard vert des Hauts, avec une des rares stations littorales connues. Le site est également réputé pour abriter plusieurs couples nicheurs de Paille en queue à brins blancs.
Abritée par la Pointe des Cascades, l’Anse des Cascades constitue l’un des sites littoraux les plus fréquentés de l’île. Propriété du Conservatoire du Littoral, elle est remarquable par ses cascades tombant au plus près de la mer. Sa dimension sauvage et naturelle, enrichie par une mise à l’eau rustique et simple des barques des pêcheurs, est toutefois largement (trop?) tempérée par son aménagement en “parc”, avec palmeraie, pelouses et cheminements, requalifié en 2021 pour mieux gérer la dense fréquentation du public.
Le port de Sainte-Rose et le paysage de la côte, point de vue dominant à l’arrivée de la voie d’accès.
Le port de Sainte-Rose, protégé par une haute digue, forme aussi un site apprécié grâce à la vue dominante qui s’ouvre dessus, mise en scène par une belle route d’accès soigneusement plantée.
Voie d’accès au Puits Arabe. Présence de stationnement dans le chemin.
Le sentier, proche du bord de la falaise du côté de Sainte-Rose. Des bouquets de vacoas et de bambous ponctuent le sentier.

Hormis vers Mare Longue et Le Baril, où la frange littorale devient étroite et fragile entre l’océan et la RN2, les grands sites marins se découvrent par un cheminement greffé sur la Nationale dont la préservation du cadre est essentielle. Cela concerne la plupart des sites : la Marine de Sainte-Rose, Port Ango, Anse des Cascades, le Site de la Source ou la Pointe de la Table.

Le Sentier littoral, ancien « sentier pêcheur », relie Sainte-Rose à l’Anse des Cascades. C’est l’un des rares sentiers qui permet la découverte du littoral sauvage, d’une remarquable beauté. Le paysage offre des vues en alternance sur les falaises littorales et l’ambiance intimiste des forêts de bambous et de vacoas.

Une route ligne de vie, cristallisant un habitat en linéaire

Le paysage de la côte est, vue imaginaire ; symbiose de l’architecture, du végétal et de la route (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de Paysage côte Est 1990).
L’urbanisation linéaire de Saint-Philippe, vue depuis les pentes agricoles.
Les commerces et services sont concentrés le long de la Route Nationale .
Les habitants se concentrent en bordure de RN 2, seule voie existante pour parcourir cette partie du littoral. Ils ont contribué à façonner un paysage très particulier, linéaire, le paysage intime de la côte Est. La Nationale, sinueuse, moins empruntée et plus étroite qu’ailleurs, a engendré la formation de villages-rues, et a longtemps été le seul espace public où se concentrent la vie et les activités des villages. Lorsqu’elle n’est pas urbanisée, elle est cadrée de façon serrée par la végétation mi-naturelle-mi-cultivée de la nature jardinée, qui lui constitue un écrin remarquable.

Un patrimoine fragilisé de cases et de jardins traditionnels

Une case traditionnelle à Saint-Philippe.
Exubérance des jardins, vers le Tremblet (Saint-Philippe).
Absence de clôtures en dur, débordement du jardin sur l‘espace public de la route, et signalement des jardins par les plantes colorées marqueurs comme les acalyphas.

Les cases en bois sous tôle, fragiles mais soignées dans leurs façades et environnées de leur exubérant jardin, ouvertes sur la route, constituent un trait de caractère des pentes de Sainte-Rose et Saint-Philippe, mis en évidence dans l’ouvrage « Paysage Côte Est » en 1990 (Bertrand Folléa, CAUE Réunion, Océan Editions). On retrouve encore çà et là cette organisation socio-paysagère singulière et magnifique au fil de la RN2 et sur les quelques voies secondaires.

Néanmoins, le recalibrage de la route et la création de trottoirs depuis plus de 30 ans s’accompagne d’un double problème d’élargissement de la chaussée et de création de clôtures en dur (murs de basalte au mieux, mais aussi murs de béton, de parpaings, grilles de métal, planches de pvc…). L’ensemble casse le caractère végétal à la fois savant et foisonnant propre à la côte Est bien arrosée, et banalise considérablement le paysage.

Cas d’habitat récent banalisant.
À ce phénomène s’ajoute le remplacement des cases traditionnelles en cases plus solides (béton), mais aussi plus banales, tissant un paysage mal intégré avec la nature luxuriante de la côte Est et nuisant plus globalement à l’authenticité de ces paysages. La notion de « transparence écologique » entre milieux naturels, agricoles et urbains très végétalisés le long de la RN2 et des agglomérations, est également aujourd’hui compromise par cette évolution.
La belle voie d’accès au port de Sainte-Rose, généreusement plantée.
Trottoirs accompagnés de bandes plantées, un bon exemple d’aménagement récent à Sainte-Rose.
Heureusement, quelques séquences de routes réaménagées ont adopté des principes plus en phase avec le caractère profus et végétal du paysage de l’Est : en particulier les bandes plantées entre la chaussée de roulement et le trottoir, ainsi qu’en pied de clôture privative sur l’espace public. On les remarque notamment à Sainte-Rose.

La nature jardinée, écrin précieux des cases et de la route

Aspect de la nature jardinée autour de la RN2, vers Sainte-Rose.
La nature jardinée remarquable à Bois-Blanc (Sainte-Rose).
La nature jardinée autour de la RN2 vers le Puits Arabe (Saint-Philippe).
Autour des cases et de leur jardin, et tout au long de la RN2, un paysage végétal remarquable se déroule, qualifié de nature jardinée dans l’ouvrage “Paysage Côte Est”. Arboré, dense, étagé, très diversifié, il associe étroitement des espèces forestières et des espèces cultivées. Cette profusion de formes végétales est à la fois le fruit de la nature (chaleur et forte pluviométrie favorisent l’exubérance végétale) et de la culture (le verger créole).
Sous-bois cultivé en vanille fixée sur des bois de chandelle.
Vanille cultivée vers Sainte-Rose.
L’emblème de cette nature jardinée est la vanille, plante grimpante que l’on fait pousser à l’ombre sur les troncs des arbres de la forêt, que l’on complète par la plantation de bois de chandelle (cordylines, dracaenas) comme supports, pour composer de magnifiques sous-bois à la fois naturels et soignés.
Diversité végétale de la nature jardinée.

Mais à la vanille s’ajoutent de nombreuses essences productives qui additionnent leurs élégants feuillages aux essences forestières : palmistes, cocotiers, arbres à pain, letchis, bananiers, mandariniers, … Et certaines espèces spontanées font l’objet de cueillette, comme le goyavier, floutant encore davantage la limite entre le naturel et le cultivé.

Cette nature jardinée, associant espèces exotiques et indigènes, forme le tissu végétal de l’habitat : un milieu de transition qui crée une « transparence écologique » favorable à la faune.

Le paysage intime des cases s’entremêle avec la nature jardinée pour former un tissu quasi-continu sur les pentes littorales. Ce paysage densément planté masque depuis la route autant l’océan que les cultures de cannes. Il traduit l’authenticité d’une côte Est intime, et constitue un de ses principaux traits de caractère, encore insuffisamment reconnu.

Enjeux et préconisations

Les pentes de Sainte‑Rose

Enjeux
de préservation
et de mise en valeur
Enjeux
de réhabilitation
et de création

Les pentes de Saint‑Philippe

Enjeux
de préservation
et de mise en valeur
Enjeux
de réhabilitation
et de création

Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur

Les grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation

Cannes en fleurs dans les Hauts de Saint-Philippe.

Le développement des énergies renouvelables

Ligne d’éoliennes dans les hauts de Sainte-Rose.
... Et demain ?
Aujourd'hui...
Panneaux photovoltaïques dans les hauts de Piton Sainte-Rose.
Le Schéma directeur éolien est en cours de réalisation en 2022. Les pentes agricoles de Sainte Rose, en retrait du littoral et peu fréquentées, sont attractives pour les projets éoliens et photovoltaïques avec un risque d’effet de cumul peu favorable au paysage des pentes.

La nature jardinée et les espaces et productions agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)

Case entourée de nature jardinée, vers le Tremblet (Saint-Philippe).
Diversité des cultures et enrichissement des paysages.

Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale)

Fragilité des formations boisées littorales face à la fréquentation (ici au Puits Arabe).

Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)

Le tabac bœuf : plante envahissante dans la forêt de Bois de couleurs (Mare-Longue).

Le patrimoine architectural urbain

Palmiste Rouge, un cirque dans le cirque​.
Décor traditionnel pour ce restaurant en bord de RN2, vers le Tremblet (Saint-Philippe).
Le patrimoine des cases et jardins créoles.
L’ancienne cheminée d’usine au Baril.

L’urbanisme végétal (quartier habité arboré)

Le tissu végétal de l’urbanisme, à Basse Vallée.

Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage)

Ouverture sur Basse Vallée depuis la RN2 : un exemple de point de vue qui reste à créer.
Exemple de séquence de RN2 à valoriser, ouvrant des vues sur le paysage des hauts vers Sainte-Rose.
Paysage qui s’ouvre sur les langues de lave arrivant à la mer. RN2, rempart de Bois-Blanc.

Les routes ligne de vie (routes habitées à leurs abords)

Une limite privée-publique fort agréable à Sainte-Rose.

Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création

Les voies d'accès et accueils des sites de nature (notamment littoraux)

... Et demain ?
Aujourd'hui...
Parking du site de Cap Méchant : un espace à repenser et requalifier.
Piscine du Baril à Pointe Bétail : aménagement succinct et dégradé.
Stationnement sauvage et dégradation du lieu à la Marine de Sainte-Rose (en 2010).
Absence de mise en scène de l’accès au site. Panneau à peine visible. (Puits Arabe).

Les espaces naturels des pentes dégradés

État fortement dégradé des langues de forêt descendant vers le littoral. Toutefois, ces espaces constituent des milieux à forte potentialité de restauration du fait d’une forte régénération naturelle, offrant ainsi des perspectives pour la restauration à plus long terme d’une formation « naturelle » faisant le lien entre le littoral et la réserve.

Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant

Nouveau lotissement sans charme non loin de la RN2 (état en 2010).

Les centralités urbaines non affirmées

Voirie surdimensionnée, centre-ville de Basse-Vallée.
Espace public banalisé faisant la part belle aux voitures.
Espace peu valorisé autour de l’église de Piton Sainte-Rose.
Continuité du bâti sur le littoral à hauteur du Baril.
Les restaurants et bars jouent souvent le rôle de centralités dans ces petits villages littoraux.

Les routes et abords de voies banalisés

Banalisation routière et architecturale (Saint-Philippe).

Les clôtures en dur

Clôture en dur banalisante vers Bois-Blanc (Sainte-Rose).

Structures paysagères

Comment sourcer l’Atlas ?
© Atlas des paysages de La Réunion – DEAL Réunion – Agence Folléa-Gautier – 2023
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Enjeux de valorisation / préservation

Enjeux de réhabilitation / création

Protections

Connaissance