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7. Les pentes de Saint‑Louis / L’Étang‑Salé

Fiche
d'identité

Les pentes de Saint-Louis et de l’Étang‑Salé s’étendent de la Ravine des Avirons à la Rivière Saint‑Étienne/Bras de la Plaine. Elles sont échancrées par l’ouverture magnifique du cirque de Cilaos qui sépare les Makes et le Tévelave d’un côté, le Dimitile et l’Entre-Deux de l’autre.
Limites administratives
Porter à connaissance
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Mesures de protections
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EPCI concernée : CASUD, CIVIS, TCO
Saint-Pierre, le Tampon, L’Entre-Deux, Saint-Louis, L’Étang-Salé, les Avirons, Saint-Leu
Ces cartographies étant des compilations de couches pouvant évoluer, vous pouvez vous rendre sur le site Carmen (CARtographie du Ministère de l’Environnement) afin d’accéder aux couches à jour, ainsi qu’à toutes les données SIG publiques.

Unités de paysages
locales

7a. Le littoral de Saint‑Louis et l’Étang‑Salé
7b. Les mi‑pentes cultivées
7c. L’Entre‑Deux
7d. Les pentes des Makes
et du Dimitile
7e. Le mini‑-cirque des Makes
7f. Le mini‑cirque du Tévelave
7g. Le Bras de la Plaine
7a

Le littoral de Saint-Louis et l’Étang-Salé

Il est marqué par la diversité de ses paysages : forêt sèche exotique cultivée littorale, plaine alluviale étang et zone humide, côte rocheuse et urbanisation.

7b

Les mi-pentes cultivées

Belles et longues pentes, elles sont fortement touchées par l’étalement urbain.

7c

L’Entre-Deux

Un mini-cirque incisé dans les pentes en draperie splendides du Dimitile, un village au patrimoine remarquable, touché par la pression urbaine.

7d

Les pentes des Makes et du Dimitile

Une toile de fond grandiose des pentes et du littoral, la plus belle de l’île.

7d

Les pentes des Makes et du Dimitile

Une toile de fond grandiose des pentes et du littoral, la plus belle de l’île.

7e

Le mini-cirque des Makes

Un bourg des hauts au pied de la belle forêt des Makes.

7f

Le mini-cirque du Tévelave

Un monde à part accroché aux hauts des pentes de l’Ouest.

7g

Le Bras de la Plaine

Une des plus grandes ravines de l’île, profonde et sauvage

Caractéristiques
paysagères

L’Étang-Salé-les-Bains, une petite ville littorale agréable et plantée.
Une côte rocheuse et escarpée et des plages de sable noir.

La forêt de l'Étang-Salé, un écrin agréable sur les pentes littorales.
La plaine du Gol, une plaine fertile et un milieu naturel humide d’exception.
Des pentes agricoles soulignant les formes du relief.
Un développement important de Saint-Louis et des bourgs des mi-pentes.
L’Entre-Deux, les Makes et le Tévelave : des bourgs des hauts implantés dans des paysages grandioses.
Les pentes des Makes et du Dimitile : une toile de fond exceptionnelle.
Le Bras de la Plaine, une ravine profonde et sauvage, malgré tout habitée.
Structures paysagères

Les pentes des Makes et du Dimitile : une toile de fond exceptionnelle

Les belles pentes de Saint-Louis et l’Étang-Salé, telles qu’elles s’offrent depuis la RN 1 dans la traversée de la plaine du Gol.
Le pont du Bras de la Plaine, avec la toile de fond grandiose des pentes des Makes et du Dimitile.
Pentes des Makes et du Dimitile depuis la Plaine du Gol.
Pentes découpées et boisées du Dimitile.
Pentes forestières des Makes.

Les hautes pentes de Saint-Louis et d’Étang-Salé composent la plus belle toile de fond des pentes extérieures de La Réunion. Déployées sur une douzaine de kilomètres de part et d’autre de l’échancrure du Bras de Cilaos, elles sont profondément entaillées par d’innombrables ravines qui descendent du rempart du Dimitile et de la chaîne du Bois de Nèfles. La forêt des Makes et celle du Tévelave participent à cette ambiance générale. Entièrement boisées, ces pentes composent des draperies qui font toute la beauté de cette partie de l’île. On les perçoit facilement depuis la RN1, l’étang du Gol, les pentes basses agricoles, mais aussi depuis les pentes du Tampon/Saint-Pierre autour du Bras de Pontho et de Pont d’Yves. C’est aussi dans ces draperies que sont nichés deux beaux bourgs des hauts, les Makes et l’Entre-Deux. Des sentiers de randonnées et des pistes forestières grimpent les pentes du Dimitile depuis l’Entre-Deux (500m d’altitude) jusqu’au rempart dominant Cilaos étendu de 1600 à plus de 2000 m d’altitude. De même les pentes des Makes sont sillonnées de sentiers de randonnées et routes forestières offrant des kiosques et aires de pique-nique, tout comme la forêt du Tévelave. En bords de remparts, des vues spectaculaires s’ouvrent sur le cirque de Cilaos, la plus connue étant la Fenêtre des Makes (environ 1600 m d’altitude), accessible en voiture.

Les pentes forestières sont recouvertes par des forêts primaires de bois de couleur de moyenne et de haute altitude. Celles-ci sont bien souvent, en partie basse, dégradées par les espèces exotiques introduites via les cultures ou les jardins. Elles sont également parfois en partie défrichées au profit d’espaces agricoles ou de friches. La sylviculture de cryptoméria en remplacement d’anciennes friches marque également le paysage naturel à ce niveau. De même, les aires de pique-nique forment des espaces très ouverts, propices à la prolifération d’espèces exotiques envahissantes, à proximité de milieux naturels d’intérêts.

Les plus hautes altitudes du massif forestier des Makes, situés à l’aplomb du Cirque de Cilaos recèlent des fourrés éricoïdes de l’étage altimontain, dans lesquels s’insèrent des pelouses humides cependant dégradées par l’insertion d’espèces graminéennes envahissantes. Ces pelouses humides altimontaines se développent en taches dispersées et de faibles étendues, rompant ainsi la monotonie des fourrés éricoïdes.

De nombreuses ravines, elles aussi en partie dégradées mais ayant toujours une certaine fonctionnalité pour la faune, sillonnent ces espaces naturels pour rejoindre les mi-pentes agricoles et enfin le littoral, lorsqu’elles ne sont pas interrompues ou « modifiées » par des aménagements urbains.

L’Entre-Deux, les Makes et le Tévelave : des bourgs des hauts implantés dans des paysages grandioses

Paysage habité remarquable de l’Entre-Deux, aux confins amont du village .
L’Entre-Deux au pied des montagnes du Dimitile.
Nichés dans les pentes hautes ou en pied, les villages du Tévelave, des Makes et de l’Entre-Deux apparaissent comme des lieux de vie privilégiés à la fois par leur position dominante sur le reste des pentes et par leur situation confortable, calée contre les pentes forestières.
Une diversité de paysages très singuliers​.
Alternance de palmiers de poteaux électriques émergeant des jardins.
Le Village du Tévelave sur le plateau.
Forêt du Tévelave.
Encadré de masses boisées, le village du Tévelave est souvent plongé dans un léger brouillard, ce qui lui confère une ambiance toute particulière. La présence de fougères arborescentes, de bruyères, de brandes et de longoses rappelle un peu l’ambiance de la Plaine des Palmistes. L’ensemble des petites cases aux toits colorées repose sur un plateau. Le tout est mis en valeur par un arrière-plan, là encore, somptueux de part un enchevêtrement de pitons aux courbes douces et largement boisées.
Les pentes des Makes au-dessus de Saint-Louis. Vue depuis la RD20 (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).
Vue générale sur le village des Makes, dominé par ses belles pentes forestières en draperies .
Pentes boisées des Makes.
Le Village des Makes aux toits colorés dans le mini cirque.
Une ambiance jardinée.
La Fenêtre des Makes et l’ouverture sur Cilaos.

Belle route paysage menant aux Makes et traversant de remarquables étendues agricoles et des ravines imposantes et luxuriantes. Le village des Makes, isolé, proche de la forêt, forme un monde particulier avec une douceur de vivre émanant des jardins et cases de caractère.

La fenêtre des Makes est accessible après une longue voie traversant la forêt. Elle offre par temps clair une ouverture époustouflante sur le cirque de Cilaos.

Le site de l’Entre-Deux, incisé en creux dans les basses pentes du Dimitile.
Le cirque de l’Entre-Deux (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).
L’Entre Deux et les pentes du Dimitile dans la perspective de la rue.
Un urbanisme végétal très présent.
Végétation exubérante émanant de jardins avec en toile de fond les pentes du Dimitile.
Case créole traditionnelle et son jardin, à l’Entre-Deux.
Une case traditionnelle en bardeau.
Art de vivre et halte en bord de rue.
L’Entre-Deux au pied des pentes du Dimitile, forme un petit village organisé et soigné, qui a pris soin de son patrimoine traditionnel et de ses espaces publics. Les petites cases colorées typiquement créoles recouvertes de bardeaux se fondent dans leur jardinet fleuri. Ici et là, les rues ou chemins dévoilent l’arrière-plan majestueux des pentes en draperie du Dimitile.
Le Pont de l’Entre Deux.
Le pont de l’Entre Deux a amené sur ce tranquille village isolé un peu de la pression urbaine littorale. Le quartier de Lamare se déploie et se couvre de petits immeubles mal intégrés dans le paysage des pentes.

Le Bras de la Plaine, une ravine profonde et sauvage, malgré tout habitée

Le Bras de la Plaine, depuis le point de vue de Bras de Pontho.
Grand Bassin niché dans le Bras de La Plaine, depuis Bois Court à la Plaine des Cafres.
Le Bras de la Plaine est une des grandes ravines de l’île ; elle entaille suffisamment la pente pour marquer nettement le grand paysage et composer un univers en soi. Son lit forme un long serpentin profondément encaissé rejoignant les différents ilets. Depuis la route qui monte à l’Entre-Deux, les champs de canne, en s’avançant jusqu’au bord du vide viennent souligner la présence de la ravine. La promenade le long de la rivière est riche et permet de découvrir les ilets isolés et leurs cultures vivrières qui se succèdent au fond de la rivière : Le Grand Détour, l’Ilet Aurélien Dijoux, Ilet Roc Boyer.
Grand Bassin niché dans le Bras de La Plaine, depuis Bois Court à la Plaine des Cafres.
Case en tôle colorée typique de Grand Bassin.
Cultures vivrières et jardins fleuris.

Grand Bassin, îlet niché au pied du rempart : la vue en est saisissante depuis Bois Court (départ du sentier pédestre) tant les remparts en sont abrupts. L’îlet est une succession de cases réhabilitées en gîtes ruraux avec jardinet fleuri et murets bordant les chemins.

En termes écologiques, le Bras de la Plaine, rivière pérenne se présente comme un des grands corridors écologiques de cette partie de l’île où circulent et nichent de nombreux oiseaux, une faune piscicole d’intérêt. Il préserve sur ses remparts des reliques de formations rares dont des lambeaux de forêts semi-sèches et des formations humides typiques vers son embouchure qui joue un rôle essentiel pour la faune (nourrissage, reproduction, …). Les remparts du Bras de La Plaine constituent également, au niveau de Grand Bassin notamment l’un des refuges du rare et exceptionnel Pétrel Noir de Bourbon appelé localement la « Timize » à l’origine de quelques mythes et légendes.

Des pentes agricoles soulignant les formes du relief

Paysage agricole des Makes, culture de fraises.
Les mi-pentes agricoles de Saint-Louis, au-dessus de l’usine du Gol.
Longues pentes ondulées et cultivées d’Étang-Salé et des Avirons.
Pentes agricoles de Maison Rouge.
Agriculture diversifiée de palmistes et d’agrumes au Tévelave.
Ravines et pentes boisées dans les Hauts des Avirons.
Canne et ananas dans les pentes hautes agricoles de Saint-Louis.
En contrebas des draperies forestières des Makes et du Dimitile, les pentes agricoles s’épanchent longuement vers le littoral, sur des amplitudes altitudinales variant entre 600m et 1000m d’amplitude (Tévelave, Le Plate, La ligne Chevalier dans les hauts de la Rivière). Interrompues par les ourlets sombres des ravines qui les sillonnent, elles sont couvertes d’une mosaïque de verts ponctuée des taches sombres correspondant à la diversité des cultures : cannes, vergers, sujets isolés ponctuant les parcelles… Sur les pentes les plus fortes, des haies et bandes boisées forment un petit bocage, stabilisant et protégeant les cultures. Ces pentes préservent une certaine « transparence » écologique entre milieux patrimoniaux. Largement dominées par la canne, les cultures se diversifient un peu en altitude avec l’ananas, et des pâturages et maraîchages apparaissent autour des Makes et du Tévelave. Cette diversification favorise les ouvertures visuelles sur le grand paysage, particulièrement appréciables lorsque la canne est haute et n’offre que des murs verts de 3 m de hauteur.

Un développement important de Saint-Louis et des bourgs des mi-pentes

Saint-Louis, une ville encore excessivement minérale.
Vue sur les pentes de Saint-Louis colonisées par l’urbanisation, depuis les hauts de la Rivière.
Urbanisation des pentes de Saint-Louis.
Pentes urbanisées de L'Étang-Salé et des Avirons depuis le littoral.
Urbanisation diffuse de Ravine Sèche, les Avirons.

À 20 m d’altitude et à 1.5 km en retrait de la côte, Saint-Louis s’est historiquement étirée sur la RN1, présentant un centre-ville marqué par l’architecture vieillissante des années 1960. La ville s’est largement étalée jusqu’à rabouter Bel Air en bord de mer, par les activités développées autour de la déviation de la route nationale. Elle a aussi gagné les hauteurs par une urbanisation continue jusqu’à 100 à 200m d’altitude (quartiers du Pont Neuf, des Goyaves, du Camp du Gol, de Roche Maigre). Enfin l’urbanisation a gagné sous une forme diffuse la plaine agricole qui séparait la ville de Ouaki/la Rivière, sur une large superficie de près de 500 ha.

2020
1950
La conquête spectaculaire des pentes agricoles de Saint-Louis par l’urbanisation au cours des dernières décennies.
Rivière Saint-Louis en direction de Bras de la Plaine.
Habitat diffus à La Rivière Saint-Louis.

Le large replat du littoral né de la plaine alluvionnaire de la rivière Saint-Etienne offre le recul nécessaire à la contemplation de ce paysage cultivé dont la lisibilité est menacée par l’étalement urbain.

L’extension des bourgs des hauts (Avirons, Étang-Salé) s’accompagne d’un mitage des « campagnes » ; l’ensemble créant un tissu bâti effaçant la lisibilité des pentes agricoles.

L’extension urbaine des villes est d’autant plus marquée que les obstacles physiques n’existent pas : extension de Saint-Louis sur les vastes terres agricoles de l’ouest, extension de la Rivière Saint-Louis sur les pentes et la plaine. Les perspectives sur les grandes étendues agricoles sont menacées, les terres cultivées se réduisent.
Les espaces de respiration entre les villes disparaissent, effaçant la lisibilité des bourgs et transformant les pentes littorales en un paysage habité côtoyant une agriculture en sursis : disparition de la plaine agricole bordant « Le bras de la Plaine » entre Saint-Louis et Rivière Saint-Louis dans un tissu d’habitat lâche…

Pentes hautes entre le Tévelave et le Plate.
Même les premières pentes boisées sont colonisées par un habitat spontané parfois dans les ravines, s’accompagnant de défrichages importants, destructeurs pour l’environnement le long de la route du Tévelave, de la D3 au niveau des Canots, de la route des Makes.
L’Entre-Deux Bras de la Plaine et l’étalement urbain.
Zones agricoles et urbanisation de Saint-Louis.

Cet étalement urbain porte une forte atteinte à la qualité des paysages, à la qualité des espaces de vie, à l’adaptation du modèle urbain axé sur une motorisation indispensable…

Le Domaine de Maison Rouge, en formant une langue de terres cultivées entre deux ravines reste préservé du mitage et présente des paysages ouverts et précieux.

La forêt de L'Étang-Salé, un écrin agréable sur les pentes littorales

Vue dominante sur les pentes littorales de Saint-Louis et l’Étang-Salé.
L’Étang-Salé-les-Bains et sa forêt sèche littorale. Vue depuis les hauteurs des Avirons.
Traversée de la forêt sèche de l’Étang-Salé.
Transparence de la forêt littorale sur la plage de sable noir.

Hormis la zone industrielle des Sables et les activités bordant la déviation de Saint-Louis par la RN1, le littoral apparaît mieux préservé de l’urbanisation que les mi-pentes agricoles. La forêt départemento-domaniale de l’Étang-Salé protège un linéaire de plus de six kilomètres de littoral. Au-delà de la zone industrielle des Sables, la plaine agricole du Gol que prolonge vers le littoral l’espace naturel sensible de l’étang du Gol, offrent également une protection, aux portes de l’urbanisation de Saint-Louis.

Contrastant avec la plaine humide du Gol, la forêt de l’Étang-Salé présente un paysage littoral et sec, souligné de quelques pitons. Ce paysage est perceptible par fenêtres depuis la RN.

La plaine du Gol, une plaine fertile et un milieu naturel humide d’exception

Axe majestueux marquant la plaine.
Vaste plaine alluviale créée au débouché de la rivière Saint-Etienne, exutoire du cirque de Cilaos, la plaine du Gol offre des terres agricoles planes ouvertes et étendues, formée des parcelles cultivées et quadrillée par les alignements de cocotiers. Ces lignes tirées au cordeau offrent des repères marquants dans la plaine littorale. Elles composent un paysage à part entière dans ce territoire où la pression urbaine a façonné une juxtaposition de quartiers d’habitat et de zones d’activités. La pression urbaine et industrielle pèse sur cette plaine malgré la forte occupation par l’agriculture.
La plaine du Gol quadrillée d’alignements des cocotiers.
Usine du Gol, symbole de l’activité agricole et industrielle du lieu.
Extension des zones industrielles et commerciales sur les terres fertiles de la plaine de Gol.
Façades commerciales et aménagements routiers de la zone industrielle et commerciale.
Des terres planes facilitant le développement des zones industrielles et commerciales. La zone industrielle des Sables à l’Étang-Salé et la zone industrielle de Saint-Louis accrochée à la RN, déroulent une ville « hangar » et des façades aux enseignes agressives, bien loin des pentes reposantes du grand paysage…. Ces surfaces importantes imperméabilisées de voiries, parking, stockage, hangar limitent la capacité de filtration de cette plaine humide…
L’Étang du Gol, site touristique et naturel littoral précieux, ouvrant de belles vues sur les pentes.
L’Étang du Gol, une des rares zones humides de La Réunion.
Milieu humide formé d’une roselière.

Un milieu naturel d’exception dans un environnement peu respectueux :

L’étang du Gol, l’un des trois étang littoral et zones humides de La Réunion avec l’Étang de St-Paul et l’Étang de Bois Rouge. Ce site naturel de grande qualité (41 hectares classés en espace naturel sensible) permet la découverte de cette zone humide exceptionnelle relativement préservée et possédant une richesse naturelle rare, concernant notamment les oiseaux aquatiques (poule d’eau, hérons striés, etc …) et d’oiseaux migrateurs, et également une grande quantité d’insectes endémiques. Ce site littoral est aussi idéal pour observer les flux des pétrels et puffins, qui se déplacent entre l’océan et leurs colonies de reproduction (ravines et sommets), car ce site se trouve dans un des cônes majeurs de déplacement de ces oiseaux marins (Gineste, 2016). Bien que géré par le Conservatoire du Littoral, cet étang littoral est actuellement très perturbé, dégradé par les activités agricoles, industrielles et urbaines en amont et par les espèces exotiques dont la Jacinthe d’eau qui recouvre par moment l’intégralité de la zone en eau.

L’embouchure de l’étang et les pentes de Saint-Louis. Ambiances contrastées de l'étendue du plan d'eau se détachant devant les pentes grandioses de Saint-Louis et des Makes, les berges évoluant au gré du niveau d'eau et les bandes boisées littorales.
Le site de l’étang enclavé entre la RN et la zone industrielle souffre d’un environnement dégradé au regard du caractère exceptionnel du milieu.

Une côte rocheuse et escarpée et des plages de sable noir

Littoral rocheux à la pointe Sud de l’Étang-Salé les Bains.
Promenade littorale au bord de la côte rocheuse.
Le Gouffre et ses rochers sombres.

Le littoral de l’Étang-Salé/Saint-Louis présente une diversité de trait de côte, bien mise en valeur par le sentier littoral.

La côte rocheuse et escarpée bordée de la forêt, est traversée de chemins ombragés et de points de vue agréables sur le littoral.

La longue plage de sable noir de l’Étang-Salé-les-Bains.
La plage de sable noir de l’Étang-Salé-les-Bains replantée de cocotiers dans le secteur baignable.
Vagues attractives et plage très fréquentée à l’Étang, en 2010. Depuis, la crise requin a réduit ces pratiques nautiques.
La Baie, plage et abri de pêcheur.

Les plages de sable noir, uniques dans l’ouest, sont essentiellement fréquentées au niveau de la Pointe des Sables. La plage ayant la particularité de posséder à la fois un lagon et des vagues permettant les sports de glisse. La crise requin a néanmoins réduit les pratiques d’activités nautiques (surf…) sur le littoral.

À l’Étang-Salé, le bassin Pirogue forme une baie au niveau de la plage du village, où s’abritent des bateaux (pêcheurs, plaisanciers…à). Plus loin vers le Sud, la plage de Trou d’eau, en bordure de la forêt domaniale de la Côte sous le Vent, prend un caractère plus sauvage.

Le cordon dunaire littoral comprend encore quelques espèces indigènes dont principalement la Patate à Durand, qui participent également à son maintien ainsi qu’occasionnellement des stations d’espèce rares. Les hauts de plage sont des sites potentiels de pontes de tortues marines.

La plage est couramment fréquentée par des limicoles migrateurs.

L’Étang-Salé-les-Bains, une petite ville littorale agréable et plantée

Les cocotiers confortent le cadre « balnéaire » de l’Étang-Salé les Bains.
Des jardins plantés dans les rues étroites.

L’Étang-Salé-les-Bains forme une ville balnéaire redevenue paisible depuis la création de la déviation. Son attractivité s’est accrue avec la proximité de la route des Tamarins facilitant la desserte vers le Nord et le Sud. Contrairement à la Saline, qui s’est métamorphosée en ville « bunker » par l’alignement des clôtures protégeant des nuisances de la RN, la station a préservé un cadre agréable. Les jardins très plantés de cocotiers et d’arbustes colorés sont visibles de la rue et maintiennent une diversité faunistique importante et colorée principalement exotique (foudi, bélier, moineaux…). Les étroites ruelles menant au port et à la plage participent à l’échelle de village que l’on traverse aisément à pied.

La ville constitue une des rares centralités pacifiées de l’île en termes de déplacement : piétons et cycles partagent la voie avec les véhicules en semaine. Le week-end, la sur-fréquentation du littoral et l’omniprésence du stationnement altèrent cette ambiance pacifiée.

Habitat mixte, pavillons et petits collectifs autour de l’ancien Étang-Salé.

Autour de l’étang, cristallisation d’un habitat et de petits collectifs dans une échelle maîtrisée. L’Étang-Salé doit son nom à ce petit plan d’eau autrefois alimenté par les marées.

Cette mare littorale permanente est d’origine anthropique, elle fonctionne comme un bassin pluvial urbain avant rejet des eaux dans le lagon, (limitation des apports massifs d’eau douce, des apports terrigènes, dépollution par autoépuration) et est également alimentée par les remontées de la nappe salée. Cette mare « urbaine » est un habitat d’espèces végétales indigènes typiques de milieu humide avec la présence principalement de l’Herbe à riz, une zone de reproduction des insectes aquatiques et des poissons et un milieu de vie du Héron et de la Poule d’Eau.

Depuis le pont de la Route des Tamarins, Étang-Salé-les-Bains entourée de la forêt.
La ville littorale, limitée à l’amont par la forêt domaniale, ne peut s’étaler. Ce qui a permis la préservation de l’échelle et de la qualité de cette station balnéaire.

Enjeux et préconisations

Enjeux
de préservation
et de mise en valeur
Enjeux
de réhabilitation
et de création

Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur

Les rebords des ravines naturels ou agricoles

Rebords de ravine dans les hauts de Saint-Louis.

Les grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation

Une belle ouverture offerte par les espaces agricoles exempts d’urbanisation diffuse, au-dessus de Saint-Louis.
Reliquat d’espace agricole de la plaine du Gol voué à l’urbanisation.
Plaine du Gol cultivée menacée par les extensions des zones d’activités de Bel Air à Saint-Louis et le la ZI des Sables à l’Étang-Salé.
Plaine du Gol et ZI des Sables.
Protection et valorisation des espaces agricoles remarquables par des dispositions réglementaires de long terme : ZAP, PEANP…

Les espaces agricoles sous forte pression de l’urbanisation

Espaces en friche autour de l’usine du Gol.
Espaces agricoles des pentes de Saint-Louis La Rivière menacées par l’urbanisation diffuse.
Agriculture en lisière de l’Entre-Deux.
Espace agricole en lisière de l’Entre‑Deux, à protéger et mettre en valeur : vente directe, chemins de visite, points de vue, agri‑tourisme, requalification des points noirs le cas échéant (réseaux aériens, bâtiments banals, intégration des serres…)

Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)

Cultures d’ananas dans les hauts de La Rivière Saint-Louis.
Paysage agricole des hauts de Saint-Louis.

Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale)

Étang du Gol et la lisière boisée sur le littoral.
Décharges sauvages aux abords de l’Étang du Gol.
Sentier pédestre dans la forêt de l’Étang-Salé.
Sentier équestre dans la forêt de l’Étang-Salé.

Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)

Forêt et élevage aux Makes.
Forêt de l’Étang-Salé.
Urbanisation grimpant les pentes boisées.

Les arbres remarquables

Le fameux baobab de Saint-Louis.
Un arbre remarquable dans la périphérie de Saint-Louis.
Un beau bouquet de cocotiers et fruitiers, dans les pentes agricoles de Saint-Louis.
Manguiers et cocotiers remarquables dans la plaine agricole du Gol, ici au bord de la RN 2001.

Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage)

Route Hubert Delisle entre le Plate et le Tévelave.
Forêt de l’Étang -Salé.
Curiosité géologique sur la route dans le Bras de la Plaine menant à l’Entre-Deux.
Route des Makes.

Les points de vue et perspectives

Perspective sur le Dimitile depuis l’Entre-Deux.
Un exemple de point de vue à identifier et aménager sur la confluence du Bras de la Plaine et du Bras de Cilaos, dans un virage de la RD 26.
Une vue dominante sur Saint-Louis.
... Et demain ?
Aujourd'hui...
Point de vue sur les mi-pentes de Saint‑Louis/L’Étang-Salé, au‑dessus de Maison‑Rouge : un exemple possible de mise en valeur.

Les routes ligne de vie (routes habitées à leurs abords)

Le tissu végétal de l’urbanisme

Le tissu végétal de l’Entre-Deux, allié précieux du cadre de vie.
L’urbanisme végétal de l’Étang-Salé-les-Bains.

Le patrimoine architectural urbain

Boutique traditionnelle colorée, valorisante pour le paysage urbain, à l’Entre-Deux.
Une case traditionnelle à l’abandon, l’Entre-Deux.
Détails de l’architecture créole.
Case créole à l’Entre Deux.

Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création

Les voies d'accès et accueils des sites de nature

Camions bar sur la voie menant à la plage de L'Étang-Salé, espace routier à revaloriser.
Les équipements commerciaux de la plage de l’Étang-Salé-les-Bains .
Sentier littoral de l’Étang-Salé les Bains.
Littoral de l’Étang-Salé les Bains.
Passage peu engageant pour la découverte de l’Éétang du Gol.
Le parcours de l’Étang du Gol à travers la zone industrielle et commerciale.
Les voitures envahissantes dans le site naturel de l’Étang du Gol.
L’ancienne RN, peu circulée longe le littoral et est en partie dévolue aux cyclistes.

Les espaces agricoles mités par l'urbanisation diffuse

Les mi-pentes de Saint-Louis, largement gagnées par l’urbanisation. Vue vers Plateau Goyaves.
Les abords de Saint-Louis, urbanisation diffuse d’activités vers l’usine du Gol.
Urbanisation diffuse des pentes .

Les serres agricoles et horticoles

Et demain ?
Aujourd'hui...
Abords de serres sans souci d’inscription dans le paysage, à l’Entre-Deux.

Les bâtiments agricoles

Bâtiment agricole sans soin architectural.

L’usine sucrière du Gol

L’usine du Gol à valoriser dans le paysage.

Les zones industrielles et commerciales peu attractives

Centre commercial à l’Étang-Salé-les-Bains .
Vue aérienne de la zone d’activités de Saint-Louis.
Un étalement de surfaces pas toujours valorisées.
Des aires de stationnements imperméables et sans arbres.
Une intégration paysagère intéressante sur la Zone Industrielle d’Étang-Salé.

Les limites non traitées entre les villes et l'espace agricole

Espace agricole de « respiration » au-dessus de Saint-Louis.
Espace agricole de « respiration » au-dessus d'Étang-Salé-les-Hauts.

Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant

Problème d’abord de maison stérilisé, sans sol poreux ni ombrage végétal (L’Entre-Deux).
Problème de paysage habité stérilisé par la minéralisation complète des espaces publics et clôtures privatives (Saint-Louis).
Problème de paysage habité stérilisé par la minéralisation complète des espaces publics et clôtures privatives (La Rivière).
Petits collectifs sans caractère.
Opération de logement aux Avirons, excessivement systématique.
Dureté des clôtures et murs de soutènements.
Une clôture végétale, transition douce.
Ficus pumila sur mur de clôture.
Publicité traditionnelle (peinte) valorisant le patrimoine architectural.

Le centre de Saint-Louis

Centre-ville de Saint-Louis.
Le centre de Saint-Louis, un paysage urbain à adapter aux enjeux du changement climatique.
A Saint-Louis, des ravines urbaines à reconquérir en parcs linéaires, en lien avec l’Étang du Gol (ravine Goyaves, …)

Les centralités urbaines non affirmées

Centralité des Avirons autour de la Mairie et l’Église avec ses vieux Flamboyants.
Le centre des Avirons.
Le centre de La Rivière.
Réaménagement du centre-ville de l’Étang-Salé-les-Hauts.
Chemin piéton à l’Étang-Salé-les-Bains.
Centre de l’Étang-Salé-les-Hauts récemment réaménagé.

Les espaces publics

Problème d’espace public « stérilisé » par des aménagements récents : perte du caractère jardiné de la rue (L’Entre-Deux).
Le bel Office de tourisme de l’Entre-Deux.
Des espaces publics encore excessivement prioritaires pour la voiture au cœur de l’Entre-Deux.
Exemple intéressant d’espace public planté à l’Étang-Salé-les-Bains.

Les bords des routes

Un bon exemple d’espace public planté aux Makes.

Structures paysagères

Comment sourcer l’Atlas ?
© Atlas des paysages de La Réunion – DEAL Réunion – Agence Folléa-Gautier – 2023
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Enjeux de valorisation / préservation

Enjeux de réhabilitation / création

Protections

Connaissance