Atlas / 5. Les processus, enjeux et orientations thématiques / Introduction : puissance des transformations des 70 dernières années
Introduction : puissance des transformations des 70 dernières années
Introduction :
puissance des transformations des 70 dernières années
Les valeurs paysagères clefs de La Réunion
Les paysages de l'eau douce
Les paysages du littoral
Les paysages de nature
Les paysages agricoles
Les paysages de l'habitat
Les paysages des mobilités
Les paysages des énergies
Les paysages des activités et équipements
Synthèse : les enjeux majeurs de paysage
Introduction :
puissance des transformations des 70 dernières années
La départementalisation engagée en 1946 marque un tournant spectaculaire dans le développement de La Réunion. L’amélioration des conditions de vie (alimentation, hygiène) portent remarquablement leurs fruits, faisant chuter la mortalité et allonger la durée de vie. Le taux de natalité restant fort, la population explose, passant de 200 000 habitants avant-guerre à 740 000 habitants en 2002, à 800 000 en 2007 – malgré l’émigration vers la métropole de 200 000 Réunionnais – et à 860 000 en 2019. Selon l’INSEE, « la population progresse de 0,5 % par an depuis 2013, rythme voisin du niveau national (+ 0,4 %). La population est jeune : les personnes de moins de 20 ans sont près de trois fois plus nombreuses que celles de 65 ans ou plus. Les tendances actuelles prévoient, 1,071 million de personnes habitant en 2050 à La Réunion. La population de La Réunion dépasserait le million d’habitants dès 2037 ».
La très forte augmentation de la population a été un facteur déclenchant de puissantes transformations des paysages par le fait anthropique, qui s’ajoute au dynamisme naturel des paysages de l’île (activité volcanique et force de l’érosion). Elle s’est produite au moment même où la voiture individuelle a fait irruption dans la vie quotidienne. L’addition des deux a conduit à une urbanisation particulièrement puissante et diffuse, qui marque désormais l’ensemble des pentes basses et mi-pentes du tour de l’île, exceptées celles du Piton de la Fournaise au sud-est.
Mais le phénomène d’urbanisation n’est pas le seul fait marquant des paysages.
Le réseau des infrastructures a dû s’adapter tant bien que mal. L’aménagement et la gestion de l’eau ont conduit à des modifications là encore sensibles des paysages réunionnais. Dans le même temps, les paysages agricoles se sont largement diversifiés. Enfin le tourisme s’est développé, endogène et exogène, et les paysages de nature, qu’ils soient littoraux ou montagneux, ont été colonisés pour les activités de loisirs.
Cette partie met ainsi en évidence les dynamiques d’évolution récentes de ces soixante-dix dernières années par grands types de paysages. Pour chacun d’eux, elle identifie les processus d’évolution, met en évidence les enjeux et propose des orientations et recommandations. Auparavant, un point de synthèse est fait sur les valeurs des paysages de La Réunion.