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7. Les pentes de Saint‑Louis / L’Étang‑Salé
Fiche
d'identité
Saint-Pierre, le Tampon, L’Entre-Deux, Saint-Louis, L’Étang-Salé, les Avirons, Saint-Leu
Unités de paysages
locales
7b. Les mi‑pentes cultivées
7c. L’Entre‑Deux
7d. Les pentes des Makes
et du Dimitile
7e. Le mini‑-cirque des Makes
7f. Le mini‑cirque du Tévelave
7g. Le Bras de la Plaine
Le littoral de Saint-Louis et l’Étang-Salé
Il est marqué par la diversité de ses paysages : forêt sèche exotique cultivée littorale, plaine alluviale étang et zone humide, côte rocheuse et urbanisation.
Les mi-pentes cultivées
Belles et longues pentes, elles sont fortement touchées par l’étalement urbain.
L’Entre-Deux
Un mini-cirque incisé dans les pentes en draperie splendides du Dimitile, un village au patrimoine remarquable, touché par la pression urbaine.
Les pentes des Makes et du Dimitile
Une toile de fond grandiose des pentes et du littoral, la plus belle de l’île.
Les pentes des Makes et du Dimitile
Une toile de fond grandiose des pentes et du littoral, la plus belle de l’île.
Le mini-cirque des Makes
Un bourg des hauts au pied de la belle forêt des Makes.
Le mini-cirque du Tévelave
Un monde à part accroché aux hauts des pentes de l’Ouest.
Le Bras de la Plaine
Une des plus grandes ravines de l’île, profonde et sauvage
Caractéristiques
paysagères
L’Étang-Salé-les-Bains, une petite ville littorale agréable et plantée.
Une côte rocheuse et escarpée et des plages de sable noir.
Les pentes des Makes et du Dimitile : une toile de fond exceptionnelle
Les hautes pentes de Saint-Louis et d’Étang-Salé composent la plus belle toile de fond des pentes extérieures de La Réunion. Déployées sur une douzaine de kilomètres de part et d’autre de l’échancrure du Bras de Cilaos, elles sont profondément entaillées par d’innombrables ravines qui descendent du rempart du Dimitile et de la chaîne du Bois de Nèfles. La forêt des Makes et celle du Tévelave participent à cette ambiance générale. Entièrement boisées, ces pentes composent des draperies qui font toute la beauté de cette partie de l’île. On les perçoit facilement depuis la RN1, l’étang du Gol, les pentes basses agricoles, mais aussi depuis les pentes du Tampon/Saint-Pierre autour du Bras de Pontho et de Pont d’Yves. C’est aussi dans ces draperies que sont nichés deux beaux bourgs des hauts, les Makes et l’Entre-Deux. Des sentiers de randonnées et des pistes forestières grimpent les pentes du Dimitile depuis l’Entre-Deux (500m d’altitude) jusqu’au rempart dominant Cilaos étendu de 1600 à plus de 2000 m d’altitude. De même les pentes des Makes sont sillonnées de sentiers de randonnées et routes forestières offrant des kiosques et aires de pique-nique, tout comme la forêt du Tévelave. En bords de remparts, des vues spectaculaires s’ouvrent sur le cirque de Cilaos, la plus connue étant la Fenêtre des Makes (environ 1600 m d’altitude), accessible en voiture.
Les pentes forestières sont recouvertes par des forêts primaires de bois de couleur de moyenne et de haute altitude. Celles-ci sont bien souvent, en partie basse, dégradées par les espèces exotiques introduites via les cultures ou les jardins. Elles sont également parfois en partie défrichées au profit d’espaces agricoles ou de friches. La sylviculture de cryptoméria en remplacement d’anciennes friches marque également le paysage naturel à ce niveau. De même, les aires de pique-nique forment des espaces très ouverts, propices à la prolifération d’espèces exotiques envahissantes, à proximité de milieux naturels d’intérêts.
Les plus hautes altitudes du massif forestier des Makes, situés à l’aplomb du Cirque de Cilaos recèlent des fourrés éricoïdes de l’étage altimontain, dans lesquels s’insèrent des pelouses humides cependant dégradées par l’insertion d’espèces graminéennes envahissantes. Ces pelouses humides altimontaines se développent en taches dispersées et de faibles étendues, rompant ainsi la monotonie des fourrés éricoïdes.
De nombreuses ravines, elles aussi en partie dégradées mais ayant toujours une certaine fonctionnalité pour la faune, sillonnent ces espaces naturels pour rejoindre les mi-pentes agricoles et enfin le littoral, lorsqu’elles ne sont pas interrompues ou « modifiées » par des aménagements urbains.
L’Entre-Deux, les Makes et le Tévelave : des bourgs des hauts implantés dans des paysages grandioses
Belle route paysage menant aux Makes et traversant de remarquables étendues agricoles et des ravines imposantes et luxuriantes. Le village des Makes, isolé, proche de la forêt, forme un monde particulier avec une douceur de vivre émanant des jardins et cases de caractère.
La fenêtre des Makes est accessible après une longue voie traversant la forêt. Elle offre par temps clair une ouverture époustouflante sur le cirque de Cilaos.
Le Bras de la Plaine, une ravine profonde et sauvage, malgré tout habitée
Grand Bassin, îlet niché au pied du rempart : la vue en est saisissante depuis Bois Court (départ du sentier pédestre) tant les remparts en sont abrupts. L’îlet est une succession de cases réhabilitées en gîtes ruraux avec jardinet fleuri et murets bordant les chemins.
En termes écologiques, le Bras de la Plaine, rivière pérenne se présente comme un des grands corridors écologiques de cette partie de l’île où circulent et nichent de nombreux oiseaux, une faune piscicole d’intérêt. Il préserve sur ses remparts des reliques de formations rares dont des lambeaux de forêts semi-sèches et des formations humides typiques vers son embouchure qui joue un rôle essentiel pour la faune (nourrissage, reproduction, …). Les remparts du Bras de La Plaine constituent également, au niveau de Grand Bassin notamment l’un des refuges du rare et exceptionnel Pétrel Noir de Bourbon appelé localement la « Timize » à l’origine de quelques mythes et légendes.
Des pentes agricoles soulignant les formes du relief
Un développement important de Saint-Louis et des bourgs des mi-pentes
À 20 m d’altitude et à 1.5 km en retrait de la côte, Saint-Louis s’est historiquement étirée sur la RN1, présentant un centre-ville marqué par l’architecture vieillissante des années 1960. La ville s’est largement étalée jusqu’à rabouter Bel Air en bord de mer, par les activités développées autour de la déviation de la route nationale. Elle a aussi gagné les hauteurs par une urbanisation continue jusqu’à 100 à 200m d’altitude (quartiers du Pont Neuf, des Goyaves, du Camp du Gol, de Roche Maigre). Enfin l’urbanisation a gagné sous une forme diffuse la plaine agricole qui séparait la ville de Ouaki/la Rivière, sur une large superficie de près de 500 ha.
Le large replat du littoral né de la plaine alluvionnaire de la rivière Saint-Etienne offre le recul nécessaire à la contemplation de ce paysage cultivé dont la lisibilité est menacée par l’étalement urbain.
L’extension des bourgs des hauts (Avirons, Étang-Salé) s’accompagne d’un mitage des « campagnes » ; l’ensemble créant un tissu bâti effaçant la lisibilité des pentes agricoles.
L’extension urbaine des villes est d’autant plus marquée que les obstacles physiques n’existent pas : extension de Saint-Louis sur les vastes terres agricoles de l’ouest, extension de la Rivière Saint-Louis sur les pentes et la plaine. Les perspectives sur les grandes étendues agricoles sont menacées, les terres cultivées se réduisent.
Les espaces de respiration entre les villes disparaissent, effaçant la lisibilité des bourgs et transformant les pentes littorales en un paysage habité côtoyant une agriculture en sursis : disparition de la plaine agricole bordant « Le bras de la Plaine » entre Saint-Louis et Rivière Saint-Louis dans un tissu d’habitat lâche…
Cet étalement urbain porte une forte atteinte à la qualité des paysages, à la qualité des espaces de vie, à l’adaptation du modèle urbain axé sur une motorisation indispensable…
Le Domaine de Maison Rouge, en formant une langue de terres cultivées entre deux ravines reste préservé du mitage et présente des paysages ouverts et précieux.
La forêt de L'Étang-Salé, un écrin agréable sur les pentes littorales
Hormis la zone industrielle des Sables et les activités bordant la déviation de Saint-Louis par la RN1, le littoral apparaît mieux préservé de l’urbanisation que les mi-pentes agricoles. La forêt départemento-domaniale de l’Étang-Salé protège un linéaire de plus de six kilomètres de littoral. Au-delà de la zone industrielle des Sables, la plaine agricole du Gol que prolonge vers le littoral l’espace naturel sensible de l’étang du Gol, offrent également une protection, aux portes de l’urbanisation de Saint-Louis.
Contrastant avec la plaine humide du Gol, la forêt de l’Étang-Salé présente un paysage littoral et sec, souligné de quelques pitons. Ce paysage est perceptible par fenêtres depuis la RN.
- Lisières boisées et cadre remarquable offert aux habitants du littoral et des bourgs des hauts. La voie grimpant à l'Étang-Salé-les-Hauts (D17 E) sillonne dans un beau sous-bois ombragé, animé par la teinte rouge feu des fleurs de flamboyants en été.
- Une forêt de 900 ha plantée vers 1873 par le service des Eaux et Forêts afin de stabiliser les dunes littorales. Aujourd'hui, vaste forêt gérée par l'Office National des Forêts, remarquable par le reboisement et la diversification des essences de milieu sec (eucalyptus, bois noir, tamarins, margosier…) et des plantes endémiques (le Var, le Porcher, le Veloutier de bord de mer, le Manioc marron…). La forêt forme un espace frais à l'abri des plages ensoleillées et permet des activités de détente et des promenades agréables : golf, parc de crocodile, promenades à cheval, jogging, différentes activités cycle (VTT…).
- Cette bande boisée continue le long du littoral, véritable « écran » aux perturbations du bassin versant, luttant contre l'érosion, favorise le maintien d'une faune diversifiée bien qu'essentiellement exotique.
La plaine du Gol, une plaine fertile et un milieu naturel humide d’exception
Un milieu naturel d’exception dans un environnement peu respectueux :
L’étang du Gol, l’un des trois étang littoral et zones humides de La Réunion avec l’Étang de St-Paul et l’Étang de Bois Rouge. Ce site naturel de grande qualité (41 hectares classés en espace naturel sensible) permet la découverte de cette zone humide exceptionnelle relativement préservée et possédant une richesse naturelle rare, concernant notamment les oiseaux aquatiques (poule d’eau, hérons striés, etc …) et d’oiseaux migrateurs, et également une grande quantité d’insectes endémiques. Ce site littoral est aussi idéal pour observer les flux des pétrels et puffins, qui se déplacent entre l’océan et leurs colonies de reproduction (ravines et sommets), car ce site se trouve dans un des cônes majeurs de déplacement de ces oiseaux marins (Gineste, 2016). Bien que géré par le Conservatoire du Littoral, cet étang littoral est actuellement très perturbé, dégradé par les activités agricoles, industrielles et urbaines en amont et par les espèces exotiques dont la Jacinthe d’eau qui recouvre par moment l’intégralité de la zone en eau.
Une côte rocheuse et escarpée et des plages de sable noir
Le littoral de l’Étang-Salé/Saint-Louis présente une diversité de trait de côte, bien mise en valeur par le sentier littoral.
La côte rocheuse et escarpée bordée de la forêt, est traversée de chemins ombragés et de points de vue agréables sur le littoral.
Les plages de sable noir, uniques dans l’ouest, sont essentiellement fréquentées au niveau de la Pointe des Sables. La plage ayant la particularité de posséder à la fois un lagon et des vagues permettant les sports de glisse. La crise requin a néanmoins réduit les pratiques d’activités nautiques (surf…) sur le littoral.
À l’Étang-Salé, le bassin Pirogue forme une baie au niveau de la plage du village, où s’abritent des bateaux (pêcheurs, plaisanciers…à). Plus loin vers le Sud, la plage de Trou d’eau, en bordure de la forêt domaniale de la Côte sous le Vent, prend un caractère plus sauvage.
Le cordon dunaire littoral comprend encore quelques espèces indigènes dont principalement la Patate à Durand, qui participent également à son maintien ainsi qu’occasionnellement des stations d’espèce rares. Les hauts de plage sont des sites potentiels de pontes de tortues marines.
La plage est couramment fréquentée par des limicoles migrateurs.
L’Étang-Salé-les-Bains, une petite ville littorale agréable et plantée
L’Étang-Salé-les-Bains forme une ville balnéaire redevenue paisible depuis la création de la déviation. Son attractivité s’est accrue avec la proximité de la route des Tamarins facilitant la desserte vers le Nord et le Sud. Contrairement à la Saline, qui s’est métamorphosée en ville « bunker » par l’alignement des clôtures protégeant des nuisances de la RN, la station a préservé un cadre agréable. Les jardins très plantés de cocotiers et d’arbustes colorés sont visibles de la rue et maintiennent une diversité faunistique importante et colorée principalement exotique (foudi, bélier, moineaux…). Les étroites ruelles menant au port et à la plage participent à l’échelle de village que l’on traverse aisément à pied.
La ville constitue une des rares centralités pacifiées de l’île en termes de déplacement : piétons et cycles partagent la voie avec les véhicules en semaine. Le week-end, la sur-fréquentation du littoral et l’omniprésence du stationnement altèrent cette ambiance pacifiée.
Autour de l’étang, cristallisation d’un habitat et de petits collectifs dans une échelle maîtrisée. L’Étang-Salé doit son nom à ce petit plan d’eau autrefois alimenté par les marées.
Cette mare littorale permanente est d’origine anthropique, elle fonctionne comme un bassin pluvial urbain avant rejet des eaux dans le lagon, (limitation des apports massifs d’eau douce, des apports terrigènes, dépollution par autoépuration) et est également alimentée par les remontées de la nappe salée. Cette mare « urbaine » est un habitat d’espèces végétales indigènes typiques de milieu humide avec la présence principalement de l’Herbe à riz, une zone de reproduction des insectes aquatiques et des poissons et un milieu de vie du Héron et de la Poule d’Eau.
Enjeux et préconisations
Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur
Les rebords des ravines naturels ou agricoles
- Protection contre l'urbanisation (mise à distance), création de points de vue, création de liaisons hauts-bas.
- Préservation des forêts contre les dégradations (défrichements, éclairage, dépôts sauvages d’ordures, …) des bords de ravines.
Les grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation
- La Plaine du Gol comme une entité agricole forte de par son histoire et sa structure (alignement de cocotiers et parcelles cultivées…).
- Terres agricoles autour du Domaine de Maison Rouge.
Les espaces agricoles sous forte pression de l’urbanisation
- Identification et protection des espaces agricoles urbains et périurbains, promotion des circuits courts et de proximité.
Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)
- Poursuite de la valorisation économico-touristique.
- Développement de l'agro-tourisme.
- Valorisation culturelle.
- Valorisation paysagère des routes à thème.
- Valorisation paysagère et environnementale des espaces agricoles par la plantation de structures végétales : essences silhouettes, structures bocagères de protection contre l'érosion…
Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale)
- Intérêt pour la conservation des zones forestières en toile de fond du paysage littoral mais aussi milieu essentiel à la préservation d'une faune et d'une flore riche et diversifiée, à la stabilisation des sols, au stockage et à la filtration des eaux...
- Préservation des bandes boisées littorales, véritables zones « tampon » jouant un grand rôle paysager à ce niveau.
- Préservation de l’Étang du Gol et en particulier au niveau de Bel Air, des effets des pollutions issues des activités agricoles, industrielles et urbaines amont contribuant à la prolifération de la Jacinthe d’eau très néfaste pour le milieu.
- Confortement des espaces de détente dans la forêt de façon à mieux gérer la fréquentation littorale et préservation des lisières contre l'étalement urbain.
- Restauration des espaces favorables à la ponte des tortues marines (projet de l'ONF et de KELONIA).
Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)
- Protection des pentes boisées contre l'urbanisation.
- Conservation du fond de décor théâtral fabriqué par ces drapés.
- Préservation des lisières forestières menacées par l’agriculture, le défrichage et le mitage : le long de la route du Tévelave, de la D3 au niveau des Canots, de la route des Makes, etc.
- Poursuite et renforcement de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes et prévention de nouvelles introductions/prolifération.
- Préservation des forêts sensibles au feu par la gestion de la fréquentation et des activités et le développement d’équipements de stratégies de lutte.
Les arbres remarquables
- Identification aux documents d’urbanisme, préservation et mise en valeur des abords, en milieu urbain, périurbain et rural.
Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage)
- Identification (aux PLU) des points de vue et valorisation paysagère (marquage par la plantation d'arbres -signaux, point de stationnement, le cas échéant aménagement touristique, culturel, pédagogique. Cela concerne en particulier les voies des hauts :
- Magnifique voie traversant la forêt vers l'Étang-Salé les Hauts et les Avirons D 17.
- Voie menant aux Makes, au Tévelave…
- Protection contre l'urbanisation linéaire ; identification (aux PLU) et préservation des coupures d'urbanisation, espaces de respiration.
Les points de vue et perspectives
- Identification et préservation aux documents d’urbanisme, et mise en valeur.
Les routes ligne de vie (routes habitées à leurs abords)
- Valorisation des voies bordées des habitations, et du caractère des bourgs traversés.
Le tissu végétal de l’urbanisme
- Identification et préservation dans le cadre d’une trame paysagère, avant toute densification.
Le patrimoine architectural urbain
- Identification et protection (aux PLU).
- Soutien à la gestion et à la rénovation.
- Développement de la sensibilité au patrimoine culturel architectural, paysager et urbain, valorisation culturelle et touristique.
- Préservation de l'authenticité du village de Grand Bassin face à des projets conséquents : captage d'eau, téléphérique...
Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création
Les voies d'accès et accueils des sites de nature
- Poursuite des aménagements entrepris : création de sentier littoral, recul des stationnements, résorption des points noirs, renaturation.
- Insertion paysagère des ouvrages techniques de bassins de rétention agricole et de DFCI (Défense des forêts contre les Incendies).
- Valorisation du sentier littoral de découverte qui relie les plages au futur aménagement de l'Étang du Gol en passant par la forêt et la plaine du Gol.
- Mise en scène de l’accès et valorisation de la traversée du village avant arrivée sur l’Étang.
- Réhabilitation des abords de l'Étang du Gol par des aménagements doux respectueux de l'environnement. Revalorisation paysagère des abords, recul des stationnements, modernisation des structures d’accueil (kiosques…), continuité au fil des ravines vers Saint-Louis…
- Sensibilisation à la fragilité du site et adaptation des pratiques : grand projet à développer avec accès et lisières avec la zone urbaine (industrie, commerce, habitat).
- Requalification de l'ancienne RN 1 de l'Étang-Salé pour des déplacements doux.
- Valorisation et confortement du patrimoine propre à Grand Bassin comme les murets en pierre.
Les espaces agricoles mités par l'urbanisation diffuse
- Arrêt de l'urbanisation diffuse. Identification.
- Protection et reconquête d’une trame paysagère non bâtie (circulations douces, trames vertes et bleues).
- Intensification de centralités secondaires.
Les serres agricoles et horticoles
- Soin et qualification des abords, inscription dans le paysage.
Les bâtiments agricoles
- Requalification architecturale, charte paysagère et architecturale, sensibilisation des agriculteurs.
L’usine sucrière du Gol
- Valorisation architecturale et paysagère du monument : couleur, éclairage nocturne, abords…
Les zones industrielles et commerciales peu attractives
- Reconquête paysagère (architecturale, écologique) : intensification verticale, déminéralisation des sols, mutualisation des stationnements, circulations douces, plantations d’ombrage…
- Réhabilitation des zones industrielles trop denses et dégradantes pour l'environnement.
- Meilleure prise en compte du paysage dans les grands projets de zones industrielles et commerciales : cahier des charges ambitieux avec intégration paysagère, espaces tampons perméables, plantations (bassins, noues, haies, arbres…).
Les limites non traitées entre les villes et l'espace agricole
- Préservation des espaces « de respiration » entre les bourgs…
- Maintien de distances critiques minimales entre les bourgs : phénomène très marqué dans les bourgs des hauts : fusion amorcée entre Saint-Louis et la Rivière Saint-Louis, étalement urbain des bourgs des hauts (Avirons, Étang-Salé) et mitage des campagnes.
- Conservation des « coupures » entre les noyaux urbains des mi-pentes en valorisant le patrimoine agricole.
- Création de lisières formant des limites aux villes (Saint-Louis -Rivière Saint-Louis) de façon à conserver la transition agricole entre la ville de Saint-Louis et celle de la Rivière Saint-Louis.
Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant
- Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage).
- Encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables.
- Reconquête de la culture créole pour un habitat contemporain plus agréable à vivre et moins agressif dans le paysage ; jardins, plantes et sols végétalisés, écrin végétal, clôture végétale (ou absence de clôture), ombrage, varangue, ventilation naturelle, matériaux isolants, couleur, enterrement des réseaux aériens, etc.
- Identification et soutien à la requalification architecturale et/ou végétale des points noirs bâtis.
Le centre de Saint-Louis
- Reconquête architecturale.
- Réduction de la circulation routière et du stationnement au bénéfice des modes doux.
- Déminéralisation des sols et plantations d’ombrage.
Les centralités urbaines non affirmées
- Densification des bourgs des hauts, confortement des centralités.
- Cristallisation du développement, des commerces et des services.
- Maillage des quartiers et opérations nouvelles par circulations douces.
- Création de lisières agro-urbaines plantées aux marges des opérations, clarifiant les vocations des sols, : Étang-Salé-les-Hauts, Les Avirons…
- Revalorisation des espaces publics des bourgs dans des dispositions moins routières et moins minérales ; requalifications architecturales.
- Redynamisation par le confortement des centralités (voir ci-dessous).
- Création d'une centralité dans chaque mini-cirque : confortement des aménagements des « terminus » que sont les villages du Tévelave, des Makes, de l’Entre-Deux et de Grand Bassin : espace clairement identifié comme lieu d’accueil.
- Création d'aménagements qualitatifs : architecture nouvelle, espaces publics, traitement des lisières et la place du végétal (jardins et espaces publics), aux liaisons piétonnes.
- Préservation de l'échelle de l'Étang-Salé les Bains et l'écrin forestier qui l'entoure.
- Renforcement de la pratique des déplacements doux.
Les espaces publics
- Réduction des surfaces imperméabilisées, plantations devant les clôtures.
Les bords des routes
- Réduction du caractère routier, des surfaces enrobées et bétonnées. Suppression des panneaux d’enseignes et publicités. Replantation d’arbres, de plantes couvre-sols.