2. Les pentes du nord‑est

Fiche
d'identité

Les pentes de Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André et Bras-Panon s’étendent de la Rivière des Pluies à la Rivière des Roches sur un linéaire littoral de 25 km à vol d’oiseau environ. En rive gauche de la rivière du Mât, elles s’achèvent en altitude par la Plaine des Fougères qui culmine au Piton Bé Massoune (1614 m) et domine le cirque de Salazie. En rive droite, elles drainent la Plaine des Lianes, qui culmine au Mazerin (2092 m) et domine la Plaine de Bébour Bélouve. Toutes les pentes agricoles et littorales, qui forment historiquement « le Beau Pays » par leur fertilité et facilité de cultures, sont sous la forte pression de l’agglomération dyonisienne toute proche.

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EPCI concernée : CINOR, CIREST
Communes concernées : Sainte-Marie, Sainte-Suzanne,
Saint-André, Bras-Panon, Saint-Benoît
Ces cartographies étant des compilations de couches pouvant évoluer, vous pouvez vous rendre sur le site Carmen (CARtographie du Ministère de l’Environnement) afin d’accéder aux couches à jour, ainsi qu’à toutes les données SIG publiques.

Unités de paysages
locales

2a. Les basses pentes et plaines littorales de Sainte‑Marie, Sainte‑Suzanne et Saint‑André
2b. Les mi-pentes du nord‑est
2c. Les pentes boisées du nord‑est
2d. La Plaine des Fougères et la Plaine des Lianes
2a

Les basses pentes et plaines littorales de Sainte-Marie, Sainte-Suzanne et Saint-André

Elles sont marquées par une urbanisation de villes, bourgs et quartiers aux espaces de respiration (coupures d’urbanisation) fragiles. Étroites vers Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, elles s’élargissent sur Saint-André à la faveur des anciens dépôts de la rivière du Mât, exutoire du cirque de Salazie.

2b

Les mi-pentes du Nord-Est

Elles comprennent les anciens grands domaines signalés par les alignements de palmiers, signalant l'accès des grandes cases. Ces pentes relativement unitaires sont interrompues par des rivières dont la végétation luxuriante crée des micro-paysages étonnants. Elles sont moins mitées par l’urbanisation diffuse que la moyenne des pentes extérieures de l’île.

2b

Les mi-pentes du Nord-Est

Elles comprennent les anciens grands domaines signalés par les alignements de palmiers, signalant l'accès des grandes cases. Ces pentes relativement unitaires sont interrompues par des rivières dont la végétation luxuriante crée des micro-paysages étonnants. Elles sont moins mitées par l’urbanisation diffuse que la moyenne des pentes extérieures de l’île.

2c

Les pentes boisées du Nord Est

Elles sont largement entaillées de nombreuses ravines, et présentent des reliefs complexes. Elles n’échappent pas à l’urbanisation au-dessus de Sainte-Marie, sous la pression de l’agglomération Dyonisienne, mais restent boisées et naturelles sur la rive droite de la rivière du Mât.

2c

Les pentes boisées du Nord Est

Elles sont largement entaillées de nombreuses ravines, et présentent des reliefs complexes. Elles n’échappent pas à l’urbanisation au-dessus de Sainte-Marie, sous la pression de l’agglomération Dyonisienne, mais restent boisées et naturelles sur la rive droite de la rivière du Mât.

2d

La Plaine des Fougères et la Plaine des Lianes

À partir de 1200-1300 m d’altitude, elles sont caractérisées par un couvert forestier très dense, se poursuivent jusqu’à casser en imposants remparts côtés cirque de Salazie et forêt de Bébour-Bélouve, entre 1 600 et 2 000 m d’altitude.

2d

La Plaine des Fougères et la Plaine des Lianes

À partir de 1200-1300 m d’altitude, elles sont caractérisées par un couvert forestier très dense, se poursuivent jusqu’à casser en imposants remparts côtés cirque de Salazie et forêt de Bébour-Bélouve, entre 1 600 et 2 000 m d’altitude.

Caractéristiques
paysagères

Rivières, zones humides et bassins : un pays riche en eau.
Un littoral âpre offrant de rares et précieuses zones humides.
De grandes pentes magnifiées par les échancrures de la rivière des Pluies et de la rivière du Mât.
Un patrimoine d’architecture et de paysage lié à l’épopée du sucre.
Les mystérieuses forêts primaires de la Plaine des Fougères et de la Plaine des Lianes dans les hauts.
De longues pentes douces cultivées formant le « Beau Pays ».
De vastes plaines littorales agricoles.
Les hautes pentes agricoles puis boisées en toile de fond.
Structures paysagères

De grandes pentes magnifiées par les échancrures de la rivière des Pluies et de la rivière du Mât

L’échancrure de la rivière des Pluies, vue de Sainte-Marie.
L’échancrure de la rivière du Mât, annonciatrice du cirque de Salazie.
Les pentes de Sainte-Marie/Sainte-Suzanne/Saint-André, vue aérienne schématique des reliefs. On lit sur la gauche l’exutoire du cirque de Salazie par la rivière du Mât, à droite l’entaille profonde de la rivière des Pluies (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994).
Pentes douces cultivées avec en arrière-plan l’ouverture de la Rivière des Pluies, et les pentes de Plaine des Fougères et de la Roche écrite.
Rivière du Mât, entrée du Cirque de Salazie.

Trois ravines principales découpent le territoire avec une ouverture béante sur le littoral : la Rivière des Roches, la Rivière des Pluies, la Rivière du Mât, à l’entrée du Cirque de Salazie. Outre la grande valeur paysagère de ces fenêtres sur l’intérieur de l’île, ces rivières pérennes constituent les grands corridors écologiques de l’Est de l’île pour les oiseaux marins, forestiers, les insectes et la faune « aquatique ».

Elles permettent aussi la pratique de nombreuses activités en eaux vives grâce à leurs eaux permanentes et parfois tumultueuses.

De longues pentes douces cultivées formant le « Beau Pays »

Une belle ouverture agricole vers la mer, entre Sainte-Marie et Sainte-Suzanne.
Les belles pentes agricoles du nord-est, entre Sainte-Marie et Sainte-Suzanne.
Les belles pentes agricoles inclinées vers la mer, vues depuis le secteur de Bagatelle.
Les belles pentes de Sainte-Suzanne, vues de la plaine de Bois Rouge.
De vastes étendues cultivées et les sinuosités des ravines ourlées des berges végétales. Plaine littorale cultivée entre le centre de Sainte-Marie et Le quartier Lamare. Le parc de Bois Madame forme la lisière littorale. Vue d’avion 2010.
Ondulations douces des pentes cultivées du Nord-Est.
Fleurs de cannes bordant les routes des hauts…
Le paysage agricole du Nord-est formé de longues pentes de canne à sucre s’étalant depuis le littoral jusqu’à par endroits 5 à 600 m d’altitude. La grande propriété a favorisé sa préservation contre le mitage par l’urbanisation diffuse. Les champs de canne préservent les terres de l’érosion et de l’imperméabilisation et assurent une relative « transparence écologique », ils sont d’ailleurs fréquentés par certains oiseaux indigènes dont les cailles et les papangues. Ces champs sont entrecoupés par des « taches » d’urbanisation, d’espaces naturels et/ou de ravines, ces deux derniers préservant une certaine richesse biologique et la ressource en eau.
Les alignements de palmiers des plaines cultivées de Sainte-Marie/Sainte-Suzanne.

Ce « Beau pays » au climat doux et humide et aux sols fertiles a dès la fin du XVII siècle accueilli le développement des cultures : riz, blé, tabac, vigne, café (Moka), épices, vanilles, ylang ylang , manioc… Les anciens domaines sucriers se distinguent par les alignements de palmiers qui autrefois rejoignaient le littoral sur les pentes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Le passage de la RN2 doublée a largement fragilisé certains alignements : Le Grand Hazier, Franche Terre…

Pentes de Commune Caron et Commune Ango…
Des vallons aux paysages cultivés et harmonieux forment des micro-paysage singuliers vers Commune Caron et Commune Ango à Sainte-Suzanne.

De vastes plaines littorales agricoles

Plaine agricole de Quartier Français, Bois Rouge.
La plaine agricole depuis les hauts de Sainte-Suzanne.
Plaine agricole et usine de Bois Rouge.

La plaine de Quartier Français proche de Bois Rouge affiche ses belles terres de canne dans une des rares plaines littorales préservée du mitage. Les canaux de cette zone humide et la limite créée par la Rivière Saint-Jean participent à la préservation du milieu et à sa richesse écologique. Ces champs constituent d’ailleurs des terrains de chasse appréciés des Papangues.

La perception de l’étendue de la plaine est fortement liée aux champs de canne ; les étroits couloirs libérés le long de la voie par la canne à maturité, peut évoluer au gré des saisons en vastes étendues ouvertes sur le littoral et les hauts.

Plaine agricole de Champ Borne, fortement convoitée par l’urbanisation.
La Plaine de Champ Borne, formée par les alluvions de la Rivière du Mât, offre des terres fertiles autrefois occupées par des cultures de tabac et de fruitiers. Le Grand Canal, seule rivière de la plaine qui apportait autrefois l’eau à l’usine de Ravine Creuse et qui mène à La Rivière du Mât, traverse cette plaine lacérée de routes et chemins agricoles. Aucun obstacle naturel ne freine l’étalement urbain des bourgs de la plaine.

Rivières, zones humides et bassins : un pays riche en eau

La rivière du Mât, depuis le pont de la RD 48-1.
La rivière Sainte-Suzanne, vers les Cascades.

La Rivière du Mât, un des plus importants cours d’eau de l’île, offre une belle diversité d’ambiances dans ses séquences depuis le littoral : large embouchure de galets sur le littoral, premières falaises de l’entrée du cirque de Salazie (parc de la Rivière du Mât) et couloir majestueux participant à la découverte du cirque (cascades, parois vertigineuses colonisées de lianes…). Cours d’eau pérenne le plus long de La Réunion, il présente, un intérêt hydrobiologique remarquable pour la migration de poissons et crustacés amphihalins et une large zone de divagation nécessaire à leur reproduction. Ce corridor biologique abrite également des nidifications d’oiseaux marins protégés et d’oiseaux forestiers sur les remparts. De nombreux limicoles sont observables à l’embouchure dont des espèces protégées. L’exutoire est d’ailleurs un site d’importance pour la pêche de bichique.

La rivière Saint-Jean, au tracé sinueux et bordé de bambous.

Les pentes douces sont interrompues entre Sainte-Suzanne et Bras-Panon, par la vaste plaine alluviale de l’embouchure de la Rivière du Mât, exutoire du cirque de Salazie.

Dans cette vaste étendue sans relief, les rivières Sainte-Suzanne et la Rivière Saint-Jean déroulent leurs méandres où se cristallisent une végétation dominée par le bambou et des formations humides typiques de l’île caractéristiques du dit « Bocage ». Ce paysage de rivières en eaux calmes est unique dans l’île. Ces méandres sont fréquentés par de nombreuses espèces de poissons, d’oiseaux d’eaux comme la Poule d’eau et le Héron vert et de libellules qui animent discrètement le paysage.

Cascade Niagara.
Cascade du Chien.
Aux nombreuses ravines qui sillonnent les pentes, s’ajoutent des bassins et cascades apportant fraîcheur et végétation verdoyante : Cascade Niagara, Cascade du Chien. Le site de la Cascade Niagara prise dans les immenses parois totalement recouvertes de végétation forme un cirque encaissé remarquable, mis en scène par le vallon que l’on emprunte en longeant la Rivière Sainte-Suzanne.
Bassin la Paix.
Le parc du Bocage, s’intègre au creux des méandres de la Rivière Sainte Suzanne et forme un espace de nature très apprécié en lisière avec la ville. Le site de Bassin La Paix fait partie des grands sites naturels de l’île. Le sentier pédestre permet de découvrir, après l’avoir entendue, la chute d’eau au débit impressionnant et les bassins. Le long de la rivière, plusieurs bassins se succèdent jusqu’au Bassin la Mer et ses deux cascades remarquables. Ces sites sont en outre valorisés par des formations d’orgues basaltiques spectaculaires. Bassin Bœuf et sa cascade, accessibles à partir d’un sentier ombragé, se rejoint en sautant de pierre en pierre dans la rivière Sainte Suzanne.

Un littoral âpre offrant de rares et précieuses zones humides

Galets et vacoas, paysage littoral caractéristique de la côte nord-est ; ici vers Sainte Suzanne/ La Marine.
Le littoral de Sainte-Suzanne, avec l’usine de Bois Rouge à l’horizon.
Si le Beau Pays est riche en rivières accueillantes, son littoral, tout à l’inverse, reste difficile d’appropriation. Exposé au vent, au sel et à la houle, il est en outre constitué majoritairement de galets roulés par l’océan. Il se présente en mince bande végétale, où le vacoa, avec sa silhouette caractéristique, représente l’espèce emblématique, comme vers Saint-Benoît plus au sud.
Berges humides sur l’Étang de Bois Rouge.
Le Petit Étang, à Cambuston, rare zone humide de La Réunion.

L’originalité du littoral vient aussi de ses zones humides, rares à La Réunion, qui se retrouve sur le littoral de Cambuston (Saint-André). C’est le cas de l’étang de Bois Rouge et du Petit Étang notamment. L’Étang de Bois Rouge, un des trois étangs littoraux de l’île, est une zone humide, alimentée par des sources, et d’une grande richesse biologique. Il abrite une faune remarquable dont des oiseaux d’eau, des poissons, des macrocrustacés, des insectes et une flore patrimoniale d’intérêt avec une des principales stations de La Réunion à Cyperus expansus (plantes typiques des zones humides).

Ce littoral, complexe de zones humides et cordons à galets, est aussi renommé pour le stationnement des oiseaux limicoles.

Le paysage très horizontal formé par ce long marécage est ouvert sur le littoral à l’aval et sur les imposants reliefs des montagnes à l’amont.

Un patrimoine d’architecture et de paysage lié à l’épopée du sucre

L’allée de cocotiers du Grand Hazier à gauche, vue de la RN2.
La maison Valliamée à Saint-André.
Alignements majestueux menant à un ancien domaine.
L’histoire agricole a marqué le territoire par les anciens domaines encore lisibles dans le paysage ouvert des pentes. Les cases des anciens domaines et les alignements de palmiers en constituent le témoignage le plus marquant : le Grand Hazier, la Confiance, la maison Valliamée à Saint-André. Certains jardins autrefois majestueux ont gardé une âme grâce à l’attention de leur propriétaire comme au Domaine du Grand Hazier, mais beaucoup ont disparu.
Usine de Bois-Rouge depuis l’ancienne route nationale.
Usine de Bois-Rouge depuis l’ancienne route nationale.

L’empreinte des anciennes usines sucrières dans le territoire. L’usine sucrière de La Mare a été intégrée à une zone d’activité, l’usine de Bois Rouge est encore en activité.

Le phare de Sainte-Suzanne dominant les falaises littorales.
L’ancienne gare de Sainte-Suzanne.

Le sentier littoral longe les anciennes gares et les traces de l’ancien chemin de fer, soulignant au passage le phare de Sainte-Suzanne et l’ancienne marine, dont il ne reste que peu de traces.

Temple Tamoul à Saint-André.
Chapelle hindouiste du Colosse.
Grande variété de lieux cultuels qui illustrent la richesse culturelle du métissage de la société réunionnaise : temples hindouistes, chapelle Bel Air…

Des écarts ponctuant les grands paysages agricoles

Bagatelle au milieu de la canne.
Nouveau lotissement dans une commune des hauts de Saint-André.

Les hameaux issus des très grandes propriétés sucrières du XIX s’étendaient de la mer à la montagne. Ils s’articulaient sur 3 niveaux jusqu’à 600 m d’altitude : le littoral, les pentes moyennes et les hauts.

Bourgs en belvédères, souvent liés aux grandes propriétés et bénéficiant de l’ouverture sur le paysage littoral : Bois Rouge, Terrain Elisa, Bagatelle, Ravine des Chèvres, Deux rives, Bras de Chevrette…

Les jardins privés débordent sur la voie publique.
Nouvelle maison isolée dans les hauts de Bras-Panon.
Écarts isolés, laissant parfois entrevoir des cases traditionnelles aux cours agréablement plantées. À proximité, des lotissements et des maisons récentes sur parcelles étroites et bétonnées affichent l’évolution des modes de vie et d’habitat.

Les hautes pentes agricoles boisées en toile de fond

Les pentes forestières et agricoles de Bras-Panon, vues de la plaine .
Ouverture du paysage sur les hauts, en bordure de la cassure de la Rivière du Mât à la sortie de Bras-Panon. Paysage particulièrement remarquable ouvrant la vue vers Salazie.
Pentes ondulées des collines découpées par le passage des rivières de Sainte-Suzanne. Au loin, des éoliennes sur la crête.
L’arrière-pays de Bras-Panon et son relief vallonné.
Maillage des ravines formant des ondulations vert sombre. Vue d’avion 2010.
Sur la D48 en direction de Rivière du Mât.
L’arrière-pays des pentes boisées, copieusement arrosé, est formé du dense maillage de ravines et des ondulations harmonieuses du relief vers Saint-André et Bras-Panon. Les nombreuses ravines qui sillonnent le territoire sont autant de petits corridors écologiques pour la faune et la flore. Ceux-ci débouchent au niveau du littoral, formant de petites mares ou alimentant des zones humides littorales comme l’étang de Bois rouge.

Les mystérieuses forêts primaires de la Plaine des Fougères et de la Plaine des Lianes dans les hauts

Pentes de Saint-André depuis la forêt de Dioré.
Cirque de Salazie depuis le point de vue de Dioré.

Dans les hauteurs, des forêts naturelles se développent offrant des habitats remarquables constitués de forêts humides de moyenne altitude, de forêts de montagne à Tamarin des Hauts ou de forêts et plus localement des fourrés hyper-humides de montagne. Cette végétation forme des forêts plutôt humides et très typiques des hauteurs naturelles de l’île. Cela peut se traduire par une certaine exubérance végétale, et offre aussi des habitats favorables à la flore et à la faune indigènes endémiques (cas des oiseaux forestiers : oiseau-lunette, tec tec…).

Forêt primaire de la plaine des Fougères, forêt de Dioré.

Les hauts sont recouverts d’une succession de formations végétales humides très préservées et riches, typiques des milieux tropicaux où les fougères et orchidées foisonnent.

Forêts relativement bien préservées, découpées par les nombreuses ravines, dominées par les frondes des fougères et les cimes arrondies des mahots. Très belles vues en surplomb de la partie nord du cirque de Salazie, depuis le Piton Plaine des Fougères et Bé Massoune, qu’un sentier de crête permet d’atteindre depuis les hauts de Sainte-Marie. La cascade du chien qui se découvre depuis les hauts de Bellevue s’inscrit dans ces pentes forestières.

La Plaine des Lianes permet -avec difficulté- de découvrir un des sentiers les plus authentiques pénétrant les mystères de la forêt primaire. Sentier des mousses, jungle de lianes et de racines. Offre une vue inhabituelle du trou de fer et permet de côtoyer de très belles pandanaies de montagne à la différence de la forêt de la plaine des Fougères. La forêt de la Plaine des Lianes est d’ailleurs mieux conservée notamment dans les bas.

Un territoire sous forte pression d’urbanisation

La pression d’urbanisation de Saint-Denis, lisible dans les pentes au-dessus de l’aéroport de Gilot (Sainte-Marie).
Paysage routier banalisé (Saint-André) .
Constructions récentes sur le littoral de Sainte-Marie.
Depuis la pointe de la Ravine des Chèvres, les constructions gagnent sur les rares espaces ouverts littoraux.
Sur la D47, dans les bas de Saint-André, la frange du littoral non bâti est mince…
Les basses pentes, longtemps réservées à la culture et aux échanges commerciaux via le cabotage puis le chemin de fer, ont évolué depuis plusieurs années sous la pression de développement urbain et agricole.
Mitage de l’espace agricole de Sainte-Vivienne, en limite de RN.
Vue aérienne des écarts.

Les écarts, connaissent pour la plupart des expansions : essor démographique, spéculation sur terres agricoles…

Souvent réalisés sans souci d’aménagement d’ensemble, ces nouveaux lotissements favorisent l’étalement urbain et consomment des surfaces jusqu’alors préservées et réservées à l’agriculture.

Cette urbanisation linéaire le long des voies dégrade les paysages d’entrées de villes et villages, et conduit à un rétrécissement voire à une suppression des coupures d’urbanisation entre les bourgs.

L’authenticité des bourgs des hauts lié à la centralité des bourgs, à la présence végétale forte dans les jardins et en bord de vie est largement menacée.

Enjeux et préconisations

Enjeux
de préservation
et de mise en valeur
Enjeux
de réhabilitation
et de création

Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur

L’étagement

L’étagement des paysages du Nord-est, vu depuis l’usine de Bois Rouge (Saint-André).

Les points de vue et ouvertures visuelles

Exemple d’optimisation paysagère par une adaptation des cultures au bord de la route .

Les coupures d’urbanisation

Problème d’espace littoral en friche, en voie de colonisation par l’urbanisation (Sainte-Marie).
Problème de panneaux publicitaires en bord de route (commune de Sainte-Marie).
Problème de construction du Centre Leclerc dans la coupure d’urbanisation entre la Convenance et Sainte-Marie.

Les grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation

Le paysage agricole de Sainte-Suzanne, vu de la RN 2 .
Case d’apiculteur à Libéria, petit bourg des bas de Bras-Panon.
Champs d’ananas et culture sous serre à proximité d’un bâtiment agricole .
Champs attenant à cette case des mi-pentes de Saint-André.
Exemple de valorisation paysagère de la perspective vers la mer par piste cyclable et plantations.

Les espaces agricoles sous forte pression de l’urbanisation

Domaine agricole non mis en valeur dans les hauts de Saint-André.
Aperçu du mitage urbain sur la Commune Bègue les bas.

Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)

Un champ de canne résiste, entouré d’habitations .
Juxtaposition de l’espace urbanisé et l’espace agricole.

Les structures végétales remarquables dans l’espace agricole (alignements…)

Alignement de cocotiers, replantations et interruption par la quatre-voies.
Domaine du Grand Hazier repérable par l’alignement de cocotiers et le parc environnant l’ancienne maison de maître.
Protection et restauration des alignements de palmiers et arbres marquant la présence des anciens grands Domaine dans le paysage (dispositions dans le PLU…).
... Et demain ?
Aujourd'hui...
Ce photomontage propose une évolution possible de ce site, parmi d’autres devenirs envisageables. Il ne reflète pas une destination réelle projetée. En illustrant les recommandations générales qui figurent dans l’Atlas, il affiche un objectif purement pédagogique.

Les ravines, rivières, espaces naturels humides

Début de la voie d’accès, à la Cascade Niagara, agréable et soulignée par les cocotiers et la vue sur la Rivière.
Cascade à Bassin la Paix.
Un exemple de ravine cultivée en verger et maraîchage, entre Saint-Denis et Sainte-Suzanne.
L’Étang de Bois rouge, le site de la Cascade Niagara, les berges des Rivières Sainte-Suzanne et Saint-Jean, de Bassin La Paix…

Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes forêt littorale)

Littoral de Sainte-Marie.
Cimetière littoral de Champ Borne.
Aires de détente sur le littoral de Saint-André.
Littoral du côté de Grand Canal.
Centre d’enfouissement des déchets, sur la crête en arrière-plan des champs cultivés à Sainte-Suzanne.

Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)

Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création

Le patrimoine architectural urbain

L’urbanisme végétal (quartier habité arboré)

Le tissu végétal de Sainte-Marie centre.
Beauséjour : un cas de quartier contemporain à la fois dense et vert .
Remarquables Samans dans le quartier de La Mare .
De remarquables grands arbres témoins du passé participent à la qualité paysagère de certains quartiers ou anciens sites industriels.

Les lisières urbaines

Une limite d’urbanisation à intégrer dans le paysage, vers la Rivière des Pluies.
Beauséjour : un affichage sans complexe dans le grand paysage des pentes, mais manquant de subtilité.

Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage)

Route touristique des Hauts de Saint-André.
Route des Hauts, vue sur la plaine de Saint-André .
Projet de RHE (Route des Hauts de l’Est), porté par le Département en vue de désenclaver les terres agricoles et les hauts et d’améliorer les conditions de circulation dans l’Est.

Les projets d’énergie renouvelable

Implantation des éoliennes en bordure de la Rivière du Mât.
Sur les hauts de Sainte-Suzanne. Des alignements d'éoliennes forment deux lignes « visibles » dans le paysage sur les crêtes de Sainte-Suzanne.

Les paysages littoraux peu valorisés ou dégradés

Le littoral agréable de Sainte-Marie, vue en direction de Saint-Denis.
Le littoral de Sainte-Marie : reconquête partielle par les déplacements doux, et aménagement d’une piste cyclable. Des aménagements moins routiers permettraient une meilleure valorisation du littorale et l’appropriation plus large par le public.
Cas de site littoral à requalifier, à Sainte-Suzanne.
Cas de site littoral à revaloriser, Sainte-Suzanne.
Cas de site littoral à revaloriser, près de la rivière des Roches (Bras-Panon).
Littoral de Sainte-Marie : un exemple de voie verte aménagée à peu de frais sur une ancienne route.
Projet CIREST de poursuite de continuités des sentiers littoraux par une succession de portes (lieux d’accueil de nature) reliant les séquences de sentier

L’habitat, les formes urbaines et architecturales non adaptées

Problème de mur de soutènement sans qualité, dégradant le paysage (hauts de Sainte-Marie).
Problème de clôtures et portails sans qualité, dégradant le paysage (hauts de Sainte-Marie).
Un cas de rue à revaloriser par une opération participative de type « plantons nos rues, plantons notre quartier ».
Un cas de quartier à réhabiliter en adoptant les principes de l’urbanisme végétal (Saint-André) .
Nouveau bâtiment de l’Office du Tourisme de Rivière du Mât.
Diversité architecturale.
Constructions récentes avec modèle d’architecture créole.
Habitat de lotissement avec durcissement des abords.
Lotissement à Bagatelle en limite de champs de cannes.

Les centralités urbaines non affirmées

Les aménagements routiers systématiques se font au détriment du confort du piéton .
Un badamier dans le centre-ville de Sainte-Marie, dont l’ombrage bienfaisant génère une fréquentation sous sa frondaison.

Les paysages naturels des pentes

Les rivières en ville

Un exemple de rivière en ville à valoriser : rivière Sainte-Marie à Sainte-Marie .

Les bords de route et l’urbanisation linéaire, les entrées de ville

Problème de panneaux publicitaires en bord de route (commune de Sainte-Marie).
Problème d’entrée de ville à Sainte-Suzanne.
Carrefour routier sans âme vers Quartier Français.

Les sites patrimoniaux et leurs abords

La rue du phare à Sainte-Suzanne, qui mène au phare et à l’office de tourisme. Cas de réhabilitation à engager, à la faveur des travaux de restauration du phare (2022).
... Et demain ?
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Cascade Niagara : un cas de site mal valorisé, où le point de vue est dans le parking au milieu des voitures. Stationnement à effacer et reculer.
... Et demain ?
Aujourd'hui...
Ce photomontage propose une évolution possible de ce site, parmi d’autres devenirs envisageables. Il ne reflète pas une destination réelle projetée. En illustrant les recommandations générales qui figurent dans l’Atlas, il affiche un objectif purement pédagogique.

Les sites d’activités

Un exemple de site d’activité intensifié : l’ancienne usine de La Mare reconvertie en tertiaire (Sainte-Marie).
Sensibilité du site d’enfouissement technique de Sainte-Suzanne, développé en crête.

L’usine de Bois Rouge

L’usine de Bois Rouge dans son parking .

Les bâtiments agricoles et techniques

Hangar agricole dans les hauts de Bras-Panon.
Hangar agricole dans les mi-pentes de Bras-Panon.

Structures paysagères

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