Atlas / 4. Les unités de paysage / 12. Le cirque de Mafate
12. Le cirque de Mafate
Fiche
d'identité
Communes concernées : Saint-Paul, la Possession
Unités de paysages
locales
12b. Le cirque côté Aurère
12c. Le cirque côté La Nouvelle
Le défilé de la rivière des Galets
Il est profondément creusé sur 9 kilomètres, formant un canyon remarquable d’aspect sec.
Le cirque côté Aurère
Refermé par la crête des Calumets, il est plus isolé et accueille des îlets plus authentiques.
Le cirque côté la Nouvelle
Dominé par les plus hauts sommets de l’île — Grand Bénare et Piton des Neiges —, il présente des îlets plus vastes et même quelques plateaux forestiers.
Caractéristiques
paysagères
Un cirque aux reliers puissants et enchevêtrés :
pitons, crêtes et ravines.
Des forêts fragilisées.
Une évolution de l'îlet traditionnel vers le village gîte.
Des petits coins de nature préservés.
Vues remarquables depuis les remparts du cirque.
Un cirque aux reliefs puissants et enchevêtrés : pitons, crêtes et ravines
Les crêtes sont acérées et fines comme des lames de couteau : la crête des Calumets qui s’allonge entre le Morne de Fourche et le Piton des Calumets, la crête de la Marianne, la crête d’Aurère, la crête des Orangers…
Des pics fiers comme des monuments se dressent partout : Piton Cabris, emblématique du cirque de Mafate, car perceptible depuis la côte, dans l’axe du couloir de la Rivière des Galets ; mais aussi, Piton des Calumets, Morne de Fourche, Cimendef, Gros Morne et Piton des Neiges, Piton Tortue, Piton Carré, les Trois Salazes, le Bronchard…
Le relief enchevêtré du cirque, fait de pitons, de crêtes et de ravines, est dominé par les « bad lands », dus à l’érosion naturelle et à l’aggravation de ces phénomènes par les activités humaines.
Les reliefs escarpés des remparts ont favorisé la protection puis l’installation lors de la période du marronage, des esclaves en fuite.
Des formations et espèces végétales d’intérêt sont tout de même encore accrochées sur les pitons et remparts les plus « sains » (reliques de fourrés secs ou individus isolés de ces milieux), et également propices à la nidification des oiseaux (puffins, paille en queue, papangue, oiseaux forestiers…).
Des ravines profondes entaillent par des « V » étroits l’ensemble du cirque. Le lit des rivières forme un bon fil conducteur reliant les îlets : la rivière des Galets profondément creusée, sépare les Lataniers de Cayenne, Roche Plate de La Nouvelle. Le sentier du Bras des Merles, resserré entre deux parois rocheuses, relie Deux Bras à Aurère, la rivière des Galets raccroche Trois Roches à Marla.
La rivière des Galets constitue un important corridor écologique ou corridor de migration pour les oiseaux marins (Pétrel de Barau et Puffin tropical). Elle concentre d’ailleurs la plus grande proportion de Pétrels de Barau qui transitent entre leurs colonies de reproduction (Grand Morne) et l’océan (pour l’alimentation). Des Puffins empruntent également ce corridor et nichent préférentiellement sur les remparts Ouest du cirque. En tant que rivière pérenne, la Rivière des Galets est l’hydrosystème le plus important de la région Ouest, bien que le peuplement piscicole soit moyennement diversifié. Cette pauvreté résulte apparemment de l’assèchement fréquent de tout le cours inférieur qui limite la colonisation depuis la mer.
Les îlets : replats miraculeux au milieu des tempêtes de pentes
Les îlets flottent miraculeusement au-dessus des creux gigantesques des ravines confortant le caractère naturellement défensif des replats de Mafate, bordés de lit de rivières profondément érodées.
Ils sont coupés de l’océan à l’exception d’Îlet-à-Bourses, seul îlet qui livre d’étroites vues maritimes.
La géomorphologie a joué un rôle primordial dans l’installation des habitants. L’existence d’impluvium ou de petites cuvettes sur les étendues aplanies des îlets a facilité la valorisation des eaux de ruissellement comme en témoignent les vestiges de cultures en talwegs et de murs en pierre sèches à Roche Plate. Le couvert forestier des ilets a également favorisé le maintien des terres au profit des cultures. Le contexte géomorphologique a permis une organisation groupée de l’habitat sans occasionner de véritable centralité (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets – Mafate– Agence Leu).
Vues remarquables depuis les remparts du cirque
La vue depuis Piton Fougères au-dessus de Dos d’Ane embrasse le cirque. Elle montre une certaine linéarité des remparts et une impression — relative — d’équilibre : le Piton des Neiges au fond, la Roche Écrite et le Grand Bénare.
Les sentiers, lignes de vie, outil de travail et de découverte
Les sentiers constituaient autrefois de véritables lignes de vie permettant la liaison entre les ilets, le chemin vers la parcelle (de culture ou d’élevage) ou le point d’eau et enfin représentaient un lien social entre les familles et amis. Ces valeurs d’usages persistent aujourd’hui mais sont largement modifiées par l’explosion des activités de randonnées.
Les sentiers continuent à favoriser les échanges commerciaux avec l’extérieur du cirque. Autrefois entretenus par les habitants, ils sont désormais gérés par les collectivités (ONF, Département…).
Ils participent largement à la perception des ilets et des paysages du cirque par la qualité de leur traitement et la qualité d’accueil qu’ils procurent.
- Une entrée surprenante par l’échancrure du col du Taïbit.
- Une entrée spectaculaire par l’étroit col des Bœufs.
- Une entrée discrète par le Sentier Scout.
- Une marche longue, à l’ombre des remparts, dans le lit de la rivière des Galets qui porte bien son nom. Traversées d’une rive à l’autre et passages à gué répétitifs.
- Une découverte progressive en balcon, par la canalisation des Orangers.
- Une descente à pic depuis le rempart du Maïdo ou Dos d’Ane.
Un paysage de « friches agricoles » et de lisières forestières altérées
Le paysage s’ouvre à un pastoralisme diffus. L’élevage tient sa place dans le cirque et certains replats sont occupés par cette activité : pâturages (vaches et chèvres…), élevage de porcs, élevage de cerfs à Marla mais aussi sylvo-pastoralisme. L’élevage s’étend bien au-delà des îlets et concerne le paysage forestier, jusqu’à la Plaine des Tamarins ou le plateau Kerval.
La divagation du bétail dans les milieux forestiers est source de dégradation des milieux naturels (ouverture et perturbation du milieu forestier, piétinement des jeunes pousses, source de prolifération d’espèces exotiques envahissantes…).
Des forêts fragilisées
Le paysage forestier d’origine constitué de forêts endémiques semi-xérophiles à xérophiles, qui a joué un rôle protecteur pour les esclaves en fuite, a fait l’objet d’importants défrichements, dès l’abolition de l’esclavage afin de valoriser le bois, à l’époque source d’énergie.
La forêt d’origine, composée d’essences endémiques semi-xérophiles à xérophiles, s’est délitée. Elle est marquée par des opérations forestières historiques menées par l’ONF, concernant les essences dominantes de tamarins des hauts, de filaos ou de cryptomeria.
Les filaos plantés le long des sentiers ont tendance à se naturaliser. Certaines forêts sont à l’origine de dysfonctionnement écologique comme le filao asséchant et compactant les sols et favorisant le ruissellement.
Le cirque se caractérise également par la persistance d’une multitude de petites surfaces de végétation indigène relictuelle plus ou moins envahie.
À très basse altitude, le rempart Nord de la Rivière des Galets (rive droite), dominé par les plantes exotiques comme la liane papillon, abrite encore tout de même des stations de plantes rares remarquables, en particulier en aval de Dos- D’âne.
- Une partie de la forêt de Bois de couleur est marquée par l’enfrichement, essentiellement aux abords des îlets et des sentiers.
- De nombreux espaces en friche font écho à une activité agricole passée et fragilisent la strate forestière indispensable à l’équilibre de l’île.
- Forêt semi xérophile, formations pionnières semi-sèches, accrochées sur les remparts et pitons, les reliques de forêt semi-sèches du Bras des Merles font partie des mieux préservées de l’île.
- Forêt de transition en moyenne altitude des fonds de cirques sous le vent.
- Formations éricoïdes de l’étage montagnard et de la moyenne altitude.
- Forêt de montagne à Acacia heterophylla (tamarinaie), bien visible au sein de la plaine des Tamarins et au niveau du Plateau Kerval.
- Forêt tropicale de montagne.
- Zones minérales des hauts sommets, végétation éricoïde altimontaine.
Une évolution de l’ilet traditionnel vers le village gîte
Une disparition de l’habitat vernaculaire et du jardin vivrier
Le modèle architectural standardisé efface progressivement les références traditionnelles, pourtant adaptées à la topographie naturelle et que l’on trouvait jusque dans les années 1970. Les connaissances et pratiques de construction d’adaptation au climat se perdent.
Parallèlement, les cases familiales conservent parfois encore l’organisation du jardin créole qui répond aux enjeux d’autosubsistance (succession de strates végétales dominées par la vocation nourricière : manioc, bananiers, goyaves, néfliers du Japon, citronniers, manguiers, longanis, avocatiers.), mais également d’intimité et de préservation de la pression touristique des ilets. Le jardin joue un rôle bioclimatique, de pare-vue et de réserve alimentaire. La « kour » arrière est destinée à une vocation agricole et de petit élevage pour l’auto-alimentation et rarement pour les repas des gites.
Des îlets, devenus villages-gites
La Nouvelle et Marla ont perdu de leur attrait et de leur charme en devenant principalement des lieux d’accueil massif touristique : construction de bâtiments nouveaux, sans résonance avec l’existant. La Nouvelle est l’îlet le plus développé, c’est aussi –le lien est évident- le plus proche d’une route carrossable, côté Salazie, qui s’arrête au Col des Bœufs.
De rares îlets, plus isolés ont gardé leur caractère, en préservant leur échelle plus modeste de site et d’accueil touristique : Cayenne, Ilet à Bourse, Ilet des Orangers…
Écologiquement, les îlets sont dégradés par les activités humaines. Les formations végétales en présence sont constituées principalement de fourrés secs secondaires, de plantes d’ornements qui se sont propagées naturellement et de plantations de filaos « anti-érosion » au niveau des secteurs les plus pentus.
Par ailleurs, le ballet incessant des hélicoptères qui font aujourd’hui partie du « paysage » est également une des causes potentielles de perturbation de la faune (dont les oiseaux forestiers et marins) outre les nuisances sonores qu’ils engendrent.
Une gestion singulière de la ressource et des déchets
La question de la ressource et de la gestion des déchets est singulière à l’échelle d’un cirque peu accessible et fortement fréquenté.
L’approvisionnement en eau et électricité s’accroit progressivement. L’absence de réseau électrique impose une gestion spécifique à l’échelle des habitations ou des gites par la mise en place de panneaux photovoltaïques.
Les déchets principaux du cirque sont les déchets ménagers et ceux issus des installations obsolètes (panneaux photovoltaïques, hydrocarbures et électroménager (24 V), dits dangereux). « Le mode de gestion une solution de second ordre : Il est avant tout essentiel de réduire les besoins » (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets – Mafate – Agence Leu).
Des petits coins de nature préservés
Le cirque est riche de sites exceptionnels, les plus accessibles ayant été façonnés par les activités humaines.
La Plaine des Tamarins, forêt beaucoup plus lumineuse que celle de Bébour ou de Bélouve, forme une vaste étendue sur un replat au pied du massif rocheux du Piton des Neiges, marquée par le pâturage bovin. Elle offre de belles silhouettes déployées de majestueux tamarins des hauts. Cette « plaine » est maintenue en l’état par le pâturage divagant empêchant la tamarinaie d’évoluer. La composition formée avec les reliefs rend ce paysage saisissant, pris dans la nébulosité suivant les moments de la journée, avec l’apparition de nappe nuageuse.
Enjeux et préconisations
Enjeux et préconisations
de préservation et de mise en valeur
Les points de vue et ouvertures visuelles
- Valorisation des îlets, replats dans le paysage du cirque vers les reliefs singuliers du cirque.
- Création de points de vue et de cheminements sur le grand paysage depuis les rebords de plateaux.
- Création de bandes boisées en lisière du plateau (lisibilité, sécurité, anti-érosion…).
La qualité des paysages des sentiers
- Maîtrise de la qualité paysagère des abords des sentiers et sensibilisation des usagers aux dégradations et aux risques liés à la dissémination des espèces végétales.
- Gestion et valorisation des sentiers et des itinéraires par des circuits « thématiques » requalifiés. Poursuite des aménagements de sentier par des matériaux du cirque, en lien avec le milieu, par les strates végétales agro forestières notamment dans la traversée des îlets…
Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers…)
- Cultures sur pentes et lutte anti-érosive, diversité des paysages, lutte contre l'enfrichement et le développement des invasives.
- Préservation de l'activité agricole en particulier dans les îlets par la revalorisation des pratiques vertueuses d’agro écologie encore existantes. Projet PAT « planté pou manzé » en place pour la valorisation du patrimoine rural de Mafate et le développement l’activité agricole ; une ambition permettant à terme de créer de l’emploi et de diversifier l’agriculture pour « un éco-tourisme viable ». (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets - Mafate - Agence Leu). L’objectif est d’améliorer le modèle économique et social, répondre aux besoins des habitants et répondre à la demande (produits frais, locaux, etc.). Accompagnement du rôle des habitants dans la culture de l’eau des talwegs et dans une optique de valorisation agricole.
- Projet PAT « planté pou manzé » en place pour la valorisation du patrimoine rural de Mafate et le développement l’activité agricole ; une ambition permettant à terme de créer de l’emploi et de diversifier l’agriculture pour « un éco-tourisme viable ». (Schéma expérimental d’aménagement de 4 îlets — Mafate — Agence Leu). L’objectif est d’améliorer le modèle économique et social, répondre aux besoins des habitants et répondre à la demande (produits frais, locaux, etc.).
- Accompagnement du rôle des habitants dans la culture de l’eau des talwegs et dans une optique de valorisation agricole.
- Promotion d'une production agricole spécifique à bonne valeur ajoutée : charte agricole et paysagère, label « produit de Mafate ».
- Encouragement des initiatives de projet plus traditionnels liés au terroir et au savoir-faire agro forestier traditionnel dans une démarche plus respectueuse des sites : culture vivrière, habitat de vetiver, etc.
Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts)
- Préservation des paysages forestiers et contrôle du pâturage.
- Limitation/encadrement de la divagation du bétail dans les milieux naturels.
- Protection des forêts, formations d'intérêts existantes, notamment des reliques à proximité des îlets, contrôle du défrichement.
- Poursuite de la mise en valeur paysagère et environnementale de la forêt et des branles d'altitudes.
L’urbanisme végétal (quartier habité arboré)
- Identification et protection (aux PLU), soutien à la gestion et à la rénovation, développement de la sensibilité au patrimoine culturel architectural, paysager et urbain.
- Propositions réglementaires à intégrer au PLU pour favoriser l’urbanisme végétal propre au cirque : écrin végétal devant la case qui donne à l’habitat sa cohésion et son unité, la création de clôtures végétales et la possibilité d’une évolutivité de la case par des extensions à l’arrière pour une meilleure intégration du bâti.
- Reconquête des espèces végétales endémiques et indigènes pour l’agro foresterie, l’ornement et les projets urbains.
Enjeux et préconisations
de réhabilitation et de création
Les voies d'accès et accueils des sites de nature
- Mise en scène du patrimoine naturel et culturel proposé par le Schéma d'interprétation et de valorisation économique (SIVE) du PNR ; approche globale et structurée de la mise en scène du patrimoine naturel et culturel enrichissant et organisant l'offre de découverte d'un territoire.
- Réhabilitation du rôle majeur de structuration des îlets et de centralité joué par les sentiers : sentiers d’exploitation, sentier ligne de vie, puis sentier de randonnée.
- Accompagnement de l’évolution des sentiers vers des usages touristiques intensifs par la qualité d’aménagement des sentiers : lutte contre l’érosion, embellissement et offre d’ombre. Valorisation des moyens pour l’entretien des sentiers afin de répondre à leur haute fréquentation et à leur dégradation.
- Valorisation des moyens pour l’entretien des sentiers afin de répondre à leur haute fréquentation et à leur dégradation.
- Valorisation du patrimoine du cirque s'inscrivant dans la logique de l'écotourisme : protection du patrimoine naturel et culturel, création d'emplois et sources de revenus, prise de conscience de la nécessité de préserver le patrimoine culturel et naturel. Les principes reposent sur les axes suivants :
- La maison de Mafate à l'intérieur du cirque (projet de Parc National).
- Des ilots d'interprétation, supports de la découverte dans le cirque : réseau de petites cases thématiques à l'architecture traditionnelle.
- Des itinérances thématiques : circuits, boucles pouvant s'accompagner de portage (âne...).
- Sentier d'interprétation équipés de mobilier d'interprétation (table d'orientation…).
- Des structures à caractère éco-muséales.
- Des sites d'intérêt patrimoniaux équipés ou non de mobilier d'interprétation.
- Des animations proposées par les habitants du cirque.
- Nuisances sonores : limitation dans le temps et dans l’espace des rotations d’hélicoptères, notamment à certaines périodes et à certains horaires afin de préserver la quiétude des lieux.
Espaces naturels des pentes dégradés
- Augmentation des moyens financiers et techniques pour la limitation des pestes végétales le long des chemins et au sein des îlets habités.
- Limitation de l’utilisation des espèces exotiques pour l’ornement, développer l’utilisation d’espèces indigènes pour l’ornementation, limitant la menace des EEE susceptibles d’envahir les milieux naturels alentours.
- Reconquête de l’arbre et des forêts endémiques et indigènes.
Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant
- Maitrise de la qualité paysagère et architecturale des équipements d’accueil touristiques : tables et chambres d’hôtes, gîtes, signalétiques… intégration des ouvrages techniques dès la conception.
- Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage), encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables : favoriser une architecture adaptée, matériaux, couleurs, jardins écrins des parcelles, palette végétale…
Les sites spécifiques à valoriser
- Élaboration de plans de paysage pour l’organisation des îlets : habitats, cheminements, centralité, espaces publics, boisements…
- Qualité de l’habitat et de la recomposition des îlets face au développement touristique : recommandations architecturales et paysagères…
- Poursuite du travail d’amélioration architecturale : charte architecturale (volumes, formes, matériaux), paysagères (abords, jardin, cour, clôtures) et environnementale (énergie, eau, déchets) spécifique à Mafate et à chaque îlet.
- Préservation essentielle des terres agricoles pour une agriculture diversifiée, des savoirs faires traditionnels.
- Valorisation des « micro-paradis » formés par les jardins et les petits îlets sous forme de circuits : le vocabulaire végétal et paysager de l’ile contribue à son identité et à son ambiance : arbre isolé, vétiver (matériau toiture, paillage…), réutilisation de roches du site, traitement des limites entre sentier et concession.
- Limitation de l’éclairage (éviter de perturber la faune et de polluer les nuits étoilées).
- Forte demande de développement des habitants dans un site contraint, transport et déplacement à assurer sans route, risques géologiques, réseaux non existants, élimination des déchets.
- Restauration agro forestière des îlets.
- Accompagner la restauration forestière des ilets dans le temps (promouvoir la valorisation des essences indigènes) ; anticipation sur 50 à 100 ans.
- Reconsidérer le besoin de « protection » et accompagner les habitants dans une démarche de reforestation des concessions, par exemple à travers le PEI RUN et la mise en place ou le confortement de pépinières locales (création d’emplois).